dimanche 11 mai 2014

Le Front de Gauche en ordre de bataille pour les européennes




« Les candidats de nos listes pour les élections européennes sont les candidats de l’espoir, l’espoir pour les peuples d’une Europe mue par d’autres choix politiques », résumait Éric Vuoso, un des dirigeants du Front de gauche des Alpes de Haute-Provence et coordinateur
du mouvement Ensemble, hier place Pagnol à Manosque à l’occasion d’une conférence de presse pour la campagne des élections européennes.
« Nous sommes porteurs d’une alternative dans cette campagne malheureusement trop courte et atone », renchérissait Alain Sfrecola, secrétaire départemental du PCF, avant de procéder à une brève présentation des différents candidats de la liste pour la circonscription du Sud-Est (Rhône- Alpes, PACA, Corse) : « En tête de liste, nous reconduisons Marie-Christine Vergiat, députée sortante, qui est issue de la société civile», ajoutait-il en précisant que la campagne du Front de gauche était axée sur la lutte contre les politiques d’austérité.
L’humain avant la finance « Beaucoup font un amalgame fâcheux entre nous et des partis politiques anti-européens, argumentait à sont tour Jean-Louis Pin, coordinateur du PG 04 (Parti de gauche), or, si nous sommes profondément pro-européens, nous sommes contre cette Europe-là, celle qui privilégie les intérêts de la finance contre les besoins des peuples ».
Le responsable du PG poursuivait en fustigeant la campagne du PS, qui se veut contre l’austérité alors que le gouvernement impose des politiques ultra-libérales en France : « C’est le fin du fin de l’hypocrisie, persiflait-il, que l’on aille pas nous faire croire que Martin
Schulz (candidat «social-démocrate à la présidence européenne, NDLR) est un homme de gauche alors qu’il est ministre des finances d’Angela Merkel ».
Un groupe parlementaire très mobilisé « Contrairement à ceux du FN qu’on ne voit jamais, les députés européens sont très présents », faisait valoir à son tour Claude Testanière, responsable du PG à Manosque. Ce dernier rappelait que les parlementaires du Front de gauche avaient été les premiers à tirer la sonnette d’alarme au sujet du projet de traité de libre échange transatlantique.
Et d’ajouter : « Le mandat donné à nos futurs élus européens sera clair : faire échec à ce projet. Le 25 mai, l’occasion sera donc donnée aux peuples de dire non à ce projet néfaste et antidémocratique ». Et d’enfoncer le clou : « Qui aurait dit que Syriza, le parti équivalent du Front de gauche en Grèce, allait passer devant le Pasok en Grèce? ». Une façon pour Claude Testanière d’afficher l’ambition politique du Front de gauche : passer devant le PS aux prochaines européennes.
Cet optimisme affiché était néanmoins tempéré par la crainte de l’abstention, toujours très forte lors des élections européennes et qui risque de s’avérer cette fois dévastatrice.
Les responsables du Front de gauche ont affirmé comprendre cette tentation de l’abstention, ce en raison de politiques du PS et de l’UMP qui ne se distinguent en rien : « La plupart de ces directives européennes qui nous causent tant de tort sont votées conjointement par la droite et la social-démocratie », précisait Jean-Louis Pin.
Alain Sfrecola rappelait les prochaines échéances de la campagne des européennes dans le département : « Le 17 mai à Sainte-Tulle, le collectif Stop Tafta 04 organise une journée de rencontres et de débats sur la grand marché transatlantique, que soutient le Front de
gauche. Enfin, le 21 mai, nous affrétons des cars pour le meeting du Front de gauche à Marseille ».
Il concluait en appelant les citoyens à se mobiliser pour le vote le 25 mai prochain

MORGAN TERMEULEN

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