Samedi soir, en présence des candidats Front de gauche aux élections sénatoriales. PHOTO M.T. |
Discours remarqué du secrétaire départemental du PCF04 Alain Sfrecola lors de l’assemblée générale des communistes samedi soir aux Mées.
Catastrophe. Crash. Déconfiture. Décrépitude. Déliquescence. C’est
par cette énumération qu’Alain Sfrecola, secrétaire départemental du
Parti communiste français, entamait son discours pour l’assemblée
générale de cette formation politique, samedi dernier dans la Maison des
Associationa aux Mées. « Vous voyez de quoi je parle ? Je continue ?
», interrogeait-il sous le regard amusé des nombreux militants présents
ce soir-là. Des militants au diapason desquels le discours du dirigeant
communiste était accordé, tant la colère était palpable face aux
orientations sociales et économiques des politiques gouvernementales : «
Je pourrais continuer longtemps mais vous n’êtes pas venus pour que
je vous récite le dictionnaire mais bien parce que vous n’acceptez pas
cette politique ni l’autoritarisme qui l’accompagne », poursuivait
Alain Sfrecola en rappelant les sacrifices endurés par les générations
précédentes pour que les mouvements d’émancipation arrachent une par une
les conquêtes sociales qu’on nous enlève aujourd’hui. Dans cette
histoire, Alain Sfrecola n’a pas oublié de rappeler l’héritage du PCF : «
Nous le savons bien, ici, avec l’action menée par Pierre Girardot,
et tant d’autres, les communistes ont joué un rôle majeur, ils ont
coloré de leurs idéaux le cours de l’histoire et fait grandir des
réponses novatrices pour répondre aux attentes immenses de tout un
peuple », faisait-il observer.
Une mémoire pour le présent
« Nous avons de la mémoire, mais nous vivons dans le présent
», ajoutait Alain Sfrecola en rappelant qu’après que Nicolas Sarkozy
fustigeait en son temps les chômeurs, pour le gouvernement actuel, « les responsables, ce sont ceux qui travaillent aujourd’hui et bénéficient de droits sociaux et de salaires trop élevés ». Et d’enfoncer le clou : « Personne
n’est affligé de ce misérable discours puisé dans le catéchisme
libéral. Non, ce qui est affligeant, c’est qu’il sorte de la bouche de
gens qui se réclament de la gauche ».
S’agissant de la nomination d’Emmanuel Macron au minsitère de
l’économie, le dirigeant du PCF 04 faisait l’analyse d’une oligarchie
qui se sent en danger et place ses pions aux avant-postes tout en
accentuant le discours idéologique et frauduleux destiné à stigmatiser
les chômeurs : « Pour Manuel Valls, nous vivons au-dessus de nos
moyens depuis 40 ans. Ce sont les patrons du CAC 40, les actionnaires et
les banquiers qui vivent au-dessus de leurs moyens ! Ce sont eux qui
n’en finissent pas de voler les richesses produites par les salariés ! », rappelait-il en mettant l’accent sur la lutte des communistes auprès des salariés « pour l’avenir de nos emplois, de nos savoir-faire, de nos territoires ».
« Derrière l’arrogance, il y a quand même de la peur. Elle a
peur, cette oligarchie qui dirige nos vies. Elle craint que les
événements lui échappent », ajoutait Alain Sfrecola. Peur de quoi? : « Avec
le Front de gauche, nous avons donné le signal, nous avons amorcé un
rassemblement, nous avons fait entendre une autre voix à gauche. C’est
pour nous un bien précieux. Cela nous donne confiance pour aller de
l’avant ».
MORGAN TERMEULEN
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