samedi 24 janvier 2015

La loi « Macron », un outil de casse du Service public de transport ferroviaire - Nathalie Lefebvre


Après l’Accord National Interprofessionnel de janvier 2013 (ANI), la loi « Macron » porte un nouveau mauvais coup aux droits des salarié-e-s et vise à casser un peu plus le Service public ferroviaire. Celui-ci, déjà mis à mal par des réformes successives- dont chacune a fait preuve de sa nocivité- et par la réduction du nombre de cheminots, sera encore affaibli par la libéralisation du service par car.

Selon Monsieur MACRON, cette loi aurait des vertus sociales : permettre aux jeunes, aux personnes à faible pouvoir d’achat de voyager plus facilement.

Or depuis des décennies, au nom de la sacrosainte rentabilité, on ferme en France des voies ferrées, on supprime des gares, on réduit le nombre de trains, l’offre en kilomètres de la SNCF n’a cessé de se réduire et le coût du billet augmenter.

Sur la tarification, beaucoup de Régions, dont la nôtre avec la Carte Zou, ont fait des efforts pour permettre à tous d’utiliser les transports en commun ferroviaires. Ces tarifications répondent à des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.

Encore faut-il que le service proposé par la SNCF suive et, en PACA notamment, c’est loin d’être le cas !

Enfin que dire sur le plan de la sécurité et de l’environnement de promouvoir la route, quand on connait son coût en termes d’accidents et de pollution ; c’est une aberration !

Les gouvernements successifs avec l’aide de l’Europe, ont cassé avec application le Service public ferré et justifient ainsi leur nouveau coup : « vous voyez bien l’offre est trop chère et pas assez adaptée, libéralisons ! ». Les grands groupes privés de transporteurs (Veolia….), les pétroliers et les sociétés d’autoroutes (et ce sont parfois les mêmes) se frottent les mains.

Position totalement incohérente avec le report modal de la route vers le train dont on ne pourra pas faire l’économie si on veut s’acheminer un tant soit peu vers la transition énergétique. Après, nous aurons droit à des grands discours lors de la Conférence climat de décembre prochain !

Alors que la Région ne cesse d’investir pour tenter d’améliorer l’offre de transport, la loi « Macron » est une bombe à retardement. Les usagers du train, comme tous les salarié-e-s doivent exiger des élu-e-s, et notamment de ceux et celles qui ont des responsabilités à l’échelle des Régions qu’ils s’opposent à cette loi.

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