L’OLP croit qu’une paix réelle ne
sera possible que par le biais d’un accord avec Israël. Elle reconnaît que pour
atteindre cette paix durable, les deux parties devront éprouver le sentiment
que leurs droits ont été préservés, et que leurs souffrances ainsi que leurs
besoins ont été reconnus.
Pour l’OLP, cela nécessite
d’atteindre un accord qui reconnaisse et mette en oeuvre les droits nationaux palestiniens.
Seul un accord reconnaissant ces droits fondamentaux, conformément au droit
international, pourra être considéré comme juste par les Palestiniens. Un accord
équitable est un objectif préalable et incontournable pour établir une paix
réelle entre Palestiniens et Israéliens.
Aussi, les positions de l’OLP sur
les diverses questions du Statut Permanent sont-elles fondées sur le droit
international. Bien que l’OLP soit prête à faire preuve de flexibilité et de modération pendant les
négociations et manifeste, quand cela est rendu nécessaire, son intérêt envers
des solutions créatives, il n’en reste pas moins que les solutions préconisées doivent
se conformer aux normes du droit international et aux pratiques en vigueur
internationalement, afin de satisfaire les intérêts nationaux palestiniens.
L’essentiel des sources du droit
international qui forment les bases des positions de l’OLP comprend:
* Le droit à l’autodétermination :
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (Assemblée
Générale de l’ONU,16 décembre 1966): Article 1 «Tous peuples ont le droit à
l’autodétermination.»
* La fin de l’occupation : la
résolution 242 (1967) du Conseil de Sécurité de l’ONU souligne «l’inadmissibilité
de l’acquisition de territoires par la guerre» et appelle au «retrait des
forces armées israéliennes de territoires occupés lors du récent conflit»
* L’illégalité des actions destinées à
changer le statut de Jérusalem : la résolution 476 (1980) du Conseil de
Sécurité de l’ONU « confirme à nouveau que toutes les mesures (...) prises par
Israël, la puissance occupante, en vue de modifier le caractère et le statut de
(...) Jérusalem n’ont aucune validité en droit»,
* Les droits des Réfugiés : Dans
sa résolution 194, l’Assemblée Générale de l’ONU «décide qu’il y a lieu de permettre
aux réfugiés [palestiniens] qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le
plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités
doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident
de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé
lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette
perte ou ce dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités
responsables » La résolution 194, qui confirme que les réfugiés palestiniens
disposent du choix de retourner dans ce qui est maintenant Israël, a été réaffirmée
par l’Assemblée Générale de l’ONU chaque année depuis son adoption.
* Prohibition de la colonisation :
l’article 49(6) de la
Quatrième Convention de Genève, ratifiée par Israël en 1951,
stipule que «la force d’occupation ne déportera ou ne transférera aucune partie
de sa propre population civile dans les territoires qu’elle occupe.»
* Le droit à l’eau : Le Comité de
l’ONU sur les droits économiques, sociaux et culturels précise que «le droit à
l’eau est indispensable pour mener une vie digne. Il est une condition
préalable à la réalisation des autres droits de l’Homme.» Le droit coutumier
international applicable en la matière exige l’allocation «équitable et
raisonnable» de l’eau dans le cas ou plusieurs parties disposent d’un droit
d’accès à des ressources hydrauliques communes.
* Le droit à l’indemnisation : un
Etat responsable d’un acte illégal est dans l’obligation de mettre fin à cet
agissement et de réparer entièrement le dommage causé, notamment par voie de
restitution et d’indemnisation.
* L’illégalité de la construction du mur
: Dans son avis consultatif du 9 juillet 2004, la Cour Internationale
de Justice (CIJ) a déclaré que le mur de séparation construit par Israël, ainsi
que les colonies israéliennes, violent le droit international dans la mesure où
ils sont localisés en territoires occupés palestiniens. La CIJ a appelé Israël à arrêter
sa construction, à démanteler les portions du mur déjà construites, et à
accorder des réparations aux Palestiniens pour les dommages causés.
Source : Mémento des
Négociations – O.L.P
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