vendredi 31 octobre 2014

Hommages à Christian Irénée


Christian, c’est avec l’émotion du camarade et de l’ami qu’au nom de la CGT des Alpes de Haute Provence je te rends hommage aujourd’hui.

Cet hommage public à toi l’homme discret, qui a forgé sa vie dans la simplicité et l’humilité, toujours prêt à exprimer la solidarité fraternelle du prolo, la solidarité de celui qui n’a que son cœur à donner et son amour à partager. Le travail a été ta boussole, tu as retourné la terre et transformé le métal, et dans cette proximité avec la matière, l’éveil de la conscience de classe a guidé tes engagements. A la CGT tu t’es impliqué et tu as même accepté de reprendre en 2005 le mandat de secrétaire général de l’Union Locale de Manosque. D’une situation compliquée et difficile, tu as réussi à faire renaître envie et dynamisme. Oui tu as fait passer l’intérêt de notre organisation syndicale avant ton souhait personnel, car te mettre en avant n’était pas ta quête. Toi tu cherchais, avec simplicité, que le bonheur et le sourire éclaire le visage de tes enfants, de ta famille, de tes amis et de chaque âme que tu croisais. Ta gentillesse arpentait les ruelles de ce Manosque que tu avais ancré en toi, et tous les salariés en difficultés avec qui ta route s’est mélangée peuvent témoigner du soutien que tu leur as apporté. Oui rendre service et ne jamais tomber dans l’indifférence de l’injustice a fait de toi ce communiste de la vie, communiste du quotidien en mal de parti, qui ne supportait les faux semblants et les alliances de circonstances.

Parce que tu étais vrai, tu n’avais pas la langue de bois. Tu étais de ceux qui Savent pointer du doigt les contradictions de nos hommes politiques. Des paroles aux actes tu savais dénoncer le fossé ou les virages que l’on creuse ou emprunte, les routes sur lesquelles certains par opportunisme n’hésitent pas à cheminer. Tu étais entier, des fois trop, mais es ce un défaut ? Pour nous la réponse est naturelle la camaraderie ne peut souffrir d’opacité.

Ton engagement, et je ne vais pas revenir sur les propos de Patrick, tes camarades de la Ciotat à Saint Au-ban l’on apprécié à sa juste valeur. De toutes les lut-tes, des déplacements solidaires tu as été. Ensemble nous avons jalonné ce pays pour partout exprimer cette communauté d’intérêt de la classe ouvrière. Ce sentiment tu l’avais chevillée en toi et tu arborais, un des symboles, à la façade de ton tee shirt Ton CHE GUEVARRA. Tu nous laisses ce bien précieux : ta confiance dans les capacités de l’être humain à changer l’état des choses. Ne jamais se résigner.

Mais ces valeurs ne se construisent pas sans amour ni fraternité et de celles là tu en avais plein les yeux, plein les mains, elles ne demandaient qu’à jaillir et que ce soit ici à Manosque avec ta famille, au Boulomane avec Monique Antoine et tes amis, à Lachaux avec tes enfants, à l’UD avec tes camarades, a Sète ou encore à Bayonne tu les exprimais avec sincérité.
Ces moments de convivialité sont notre richesse. Ils nous aident à dépasser les difficultés qu’ensemble nous rencontrons, au moment d’affronter l’austérité des politiques libérales, cruelle et inégale et dont les plus démunis sont les premières victimes.

Nous sommes ce que nous sommes, et c’est avec l’ensemble de notre être que nous nous débattons sur cette magnifique terre. C’est aussi avec cela que ceux présents ici partagerons en ta mémoire ces quel-ques vers :

Tu étais bon vivant, épris de bonne chère
Tu étais un ami joyeux, simple et sincère.
Tu savais bien aussi amuser tes copains
Raconter des histoires, faire le plaisantin.
Tu savais profiter des joies de l’existence
Préparer des p’tits plats pour les jours de bombance.
Tu n’as jamais été d’une nature compliquée
Tu n’aimais ni l’orgueil ni la frivolité.

Non tu avais d’autres valeurs et elles s’exprimaient dans ta générosité, ta franchise faisait de toi un camarade à l’amitié indéfectible. Ce courage démontré à chaque combat à chaque lutte t’a donné l’estime et la reconnaissance de tous ceux qui t’ont côtoyé. TA Grande qualité CHRISTIAN, c’est celle de l’HOMME POPULAIRE que tu étais (Pas du populisme à la Le PEN, Sarkozy ou Hollande), NON Toi tu aimais les gens, TA SEULE AMBITION CE N’ÉTAIT PAS TA PERSONNE mais le bien commun, l’intérêt collectif, le partage et la justice.

Comme dit le poète tu as franchi la porte Avec délicatesse et sans faire de bruit. Tu n’as pu résister au mal qui t’emporte Te privant du bonheur de jouir de ta vie.

A ta famille, en guise de condoléances, nous assurons que tu seras toujours à nos cotés pour continuer à porter haut le même flambeau pour un Monde de Justice Sociale. Un Monde ou notre rose des vents ne peut dissocier l’émancipation et l’épanouissement de la liberté et du sourire de nos enfants.

A toi CHRISTIAN, tout en respectant ta pudeur, ADIEU CAMARADE, nous t’aimons

Au nom de l'UD 04, Alain Bard.
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Cher Christian  

Le moment est venu de te dire adieu.

Cette sale maladie a eu raison de toi. C’est injuste et cruel, tu avais tant de choses à vivre encore.

Nous, tes camarades communistes de Manosque nous ne pouvons pas te laisser partir sans te dire ce que tu représentais pour nous.

Tu étais une figure communiste à Manosque.

Tu étais reconnu comme le militant du Peuple pour le Peuple.

Tu étais l’un des plus populaires d’entre nous.

Tu es resté fidèle aux idées rouges de ta jeunesse.

Pas besoin de grands discours avec toi, tu avais une boussole politique qui te donnait le cap, un instinct de classe en quelque sorte.

La vie politique n’étant pas un long fleuve tranquille, tu as exprimé des différences d’appréciations parfois, mais au-delà de tout, ton idéal est resté intact, rouge communiste.

Tu étais un camarade très précieux pour nous car tu incarnais la classe ouvrière, par ta profession, ton engagement syndical, ton état d’esprit solidaire.

Tu avais brillamment porté nos couleurs à des élections cantonales, ton score de 15% avait témoigné de la confiance que les milieux populaires te portaient. Beaucoup d’électeurs croyaient en toi, Christian au-delà de ton étiquette politique. Tu étais connu, reconnu son ton territoire de Manosque-Nord.

Tu avais aussi représenté notre sensibilité au conseil municipal dirigé par Robert Honde. Tu aimais être utile à ta ville à laquelle tu étais passionnément attaché.

Nous avons partagé beaucoup de moments militants et amicaux : des réunions dans notre local que tes filles ont reconnu hier parce qu’elles y avaient gambadé petites, dans des manifs où tu étais toujours présent, un nombre incalculable d’occasions où tu étais là. La dernière importante c’était en juin 2013 au meeting de Marie- Georges Buffet sur la place Marcel Pagnol. Tu étais content de cet événement.

Aujourd’hui, tes camarades communistes te disent merci, merci pour tout ce que tu as fait pour notre idéal, pour notre ville, pour les gens modestes qui sont souvent les oubliés de l’Histoire.

Ton image hantera longtemps la place Marcel Pagnol, entre le local de la CGT et celui du PCF.

Tant que nous serons vivants, nous les camarades qui t’avons côtoyé pendant des décennies, tu le seras aussi, dans nos mémoires, cher Christian.

Merci encore.

Martine Carriol pour le PCF 04

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