Les Sénioriales...dans la lignée politique de la municipalité

Manosque. Pose symbolique de la première pierre de la future résidence des Senioriales en lieu et place de l’ancien Hôpital.

La Marseillaise 13/10/2014

Il est toujours comique d’assister à la pose de la première pierre d’un édifice qui en compte déjà plus de 3 millions et demi.

Il faut dire que ce bâtiment existe depuis 1724 !

L’ancien Hôpital Sainte-Barbe, qui a abrité à titre provisoire des générations de malades (hors maternité) logera désormais de façon sédentaire des retraités.

Donc à défaut de première pierre, il a été procédé à un lever de voile sur une plaque symbolique.

Au revoir Sainte-Barbe, bonjour les Sénioriales !

Son directeur général Pierre Misery s’est félicité de cette concrétisation de plusieurs mois de travail pour élaborer le projet.
« Un nouveau chapitre s’écrit dans l’histoire de l’ancien hôpital ».

Jacques Brès, adjoint, a retracé l’historique du lieu.

Suite au déménagement de l’hôpital en 2010, des rumeurs ont circulé quant à sa future vocation, un musée, une sous Préfecture, voire une Préfecture, sans suite.

L’usage futur du bâtiment avait fait l’objet à cette époque d’un débat au sein du Conseil municipal, les élus de l’opposition de gauche avaient alors plaidé pour que les locaux servent l’intérêt général (associations, pépinière d’entreprises, logements sociaux...) plutôt que de les livrer au secteur privé.

Le maire avait répondu que le coût d’acquisition était trop élevé pour la commune, et précisé que, quel que soit le repreneur, le cachet historique de la façade serait maintenu.

Une requalification complète

Pour revenir au projet en cours, il faut considérer deux tableaux : d’abord, 69 logements en « privatif libre », et les Sénioriales proprement dites de 66 logements, du T1 au T4, de 35 à 110 mètres carrés.

Livraison estimée au premier trimestre 2016, et à ce jour, 50% des lots sont déjà vendus.

Le concept existe depuis 13 ans avec de nombreuses résidences en France, et comme l’a indiqué le directeur, il repose sur plusieurs vecteurs : confort, le vivre ensemble, l’intégration architecturale, mixité des publics, croisement des générations.

Le gros avantage de ce chantier réside sur la solidité de l’existant.

Les anciennes travées centrales larges seront réduites et l’espace rétrocédé sur les logements.

Actuellement les opérations de curage, désamiantage, démolitions intérieures sont achevées, les équipes travaillent dans la phase de « sous œuvre ».

Les murs porteurs et les planchers seront conservés.

Quant au coût d’achat, il avoisine les 13 millions d’euros. En revanche, difficile d’avoir un prix unitaire en raison des prestations qui sont liées.

JEAN BANNER