vendredi 31 octobre 2014

Jeunes: agissons contre la précarité et les attaques des actionnaires par Nordine Idir


Les entreprises de France sont celles qui versent le plus de leurs profits aux actionnaires en Europe, et les 2ème au monde derrière les entreprises étasuniennes. Rien qu’au 1er  semestre 2014, elles ont volé 32 Milliards d’euros au monde du travail.
 
Le gouvernement se fait le valet de ceux qu’il était censé combattre. Les ordonnances deviennent des offrandes. Il y a eu le pacte de responsabilité et le CICE : 30 milliards de suppression de cotisations pour le patronat en échange d’une vague promesse de création d’emplois. Cette fois-ci, c’est le budget 2015 : baisse des moyens des politiques de jeunesse et des subventions aux collectivités locales, stagnation des moyens du service civique, pourtant mesure phare de Hol- lande, crise budgétaire dans l’Enseignement supérieur et la Recherche… Bref, 21 milliards d’euros en moins pour financer nos besoins de tous les jours, 50 milliards depuis 2012.
Le MEDEF et ses valets délivrent donc les ordonnances de sortie de crise après avoir contaminé le système. Pour tuer son chien, il faut dire qu’il a la rage. Voici la recette : amputation    partout,  avec  pour  objectif  d’augmenter les  dividendes coûte que coûte. Sûrs de leur force, ils pensent pouvoir détruire l’ensemble de nos droits. De coupables et responsables de la crise, ils en  ressortent indemnes et  sont même devenus les guides des politiques d’austérité.

La vie est douce pour eux: en 2013, les dividendes ont dépassé les 1 000 milliards de dollars pour la première fois de l’histoire de l’humanité et la France se classait 3ème mondial avec 36 Milliards de dividendes...
 
On cherche où ont bien pu passer les billets volés : 21 Milliards  d’économie  sur nos  vies,  36  Milliards  pour  leurs amis. Pas un seul de ces euros économisés sur notre dos n’a servi l’intérêt général, puisque tout termine dans leurs poches.

On connaît leur chemin : élever les qualifications mais sans les droits collectifs qui vont avec, sans les rémunérations. Ne surtout pas construire un service public de l’orientation pour maitriser nos parcours. Ne pas construire de service public du logement, pas de transports publics performants et gratuits. Offrir des garanties au patronat avec des mesures qui ont mené à trente ans de chômage de masse et d’augmentation de la précarité.
 
On le voit bien: les CFA ont été livrés au patronat, les facs sont en crise budgétaire, les associations meurent à petit feu, 24% des jeunes sont au chômage, nous renonçons aux soins faute de thunes et des boîtes ferment parce qu’elles ne génèrent pas assez de pognon pour les actionnaires…
 
Alors  que  fait-on ?  Appuyons   ça  leur  fait  mal: mettons à l’amende ces grosses boîtes, qui  distribuent à leurs actionnaires ce qu’ils volent aux jeunes pour leurs formations, leur  travail,  leur  avenir. Montrons-nous aux patrons, aux médias locaux, aux salariés.
  
Jamais de la tendance du MEDEF, toujours dans la bonne direction !

 Nordine Idir 
Secrétaire National du MJCF

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