lundi 20 octobre 2014

La jeunesse communiste débat sur...le Travail !



Nous vivons dans une situation où le capitalisme, hégémonique, a pris en main la lutte de classe, en se servant de tous les moyens à sa disposition pour la gagner. Les jeunes, dans ce monde-là, sont pour les possédants une main d’œuvre à bas prix, qu'il faudrait flexibiliser au maximum, pour en faire un outil du démontage systématique des conquêtes sociales. Du contrat à durée déterminé, en passant par l'intérim, sans oublier les stages et contrats d'apprentissage peu ou non rémunérés, le capitalisme a fait une poussée spectaculaire ces 10 dernières années en vue de déréguler totalement le travail des jeunes.
           
L'objectif ultime du MEDEF, la création d'un contrat unique, de mission, employant des salariés jetables du jour au lendemain, s'est vu freiné en 2006 par une mobilisation extraordinaire contre le CPE.

Malheureusement, dans toute l'Europe, le patronat a avancé dans ce sens là, et en France, les dernières annonces laissent ambitionner une poussée idéologique forte vers la dérégulation complète du droit du travail, en commençant par le travail des jeunes. S'appuyant sur les chiffres désastreux du chômage, causés par les politiques d’austérité et le manque d'ambition politique pour contrer l'appétit vorace du MEDEF voire la collaboration avec celui-ci, les gouvernements successifs n'ont eu de cesse d'inventer des contrats bidons, visant essentiellement à faire du jeune travailleur un travailleur bon marché, éjectable. Ce faisant, ils ont ouvert la porte aux propositions les plus libérales des possédants. Pour exemple, la proposition de suppression des cotisations sociales n'est pas seulement une  aberration dans la situation dans laquelle se trouve le pays, c'est une victoire idéologique du patronat !

Non pas parce qu'ils ne voient pas la nécessité de conserver les conquis sociaux qui permettent de répondre à des besoins sociaux, mais parce que l'offensive idéologique a transformé ces cotisations sociales en « charges sociales », le travailleur pauvre en travailleur dont le travail coûterait quand même « trop cher », le collègue de travail en « travailleur immigré venu voler le pain des français »... C'est ainsi que nous pouvons entendre des jeunes en recherche d'emploi, se trimbalant de stages non rémunérés en missions d'interim d'un jour par mois, répéter le discours d'un Gattaz bien à l'aise dans ses pompes, prêt à augmenter son capital, en augmentant son salaire : « mieux vaut un SMIC jeune, que pas de boulot du tout » ou «  le travail coûte trop cher, il faut supprimer les charges sociales ».
Nous ne pouvons aborder la situation des jeunes travailleurs en France sans évoquer celle des jeunes travailleurs européens. Si les politiques d’austérité ont poussé les jeunes à l'exil dans certains pays d'Europe, où le capitalisme a déjà causé des dégâts majeurs sur la vie de la population, dans d'autres pays, c'est carrément les gouvernements qui poussent les jeunes à s'exiler pour trouver du travail, par le biais de campagnes de communication importantes. Et c'est ainsi que dans les zones frontalières, de jeunes européens qui venaient auparavant assumer des travaux difficiles, non déclarés et rémunérés en dessous du SMIC, s'installent dans des campements de fortune pour devenir des travailleurs ultra précaires à durée indéterminée, sans droits, dans l'espoir d'un avenir meilleur. Deux victoires ici pour le capitalisme : d'abord, on ne crache pas sur une main d’œuvre quasi gratuite, et ensuite on peut s'en servir pour opposer les travailleurs entre eux dans toute l'Europe.
Dans ce contexte, nous sentons bien qu'une volonté de révolte monte dans l'esprit des jeunes travailleurs, des jeunes précaires, face aux inégalités croissantes et à l'injustice des fausses solutions proposées jusqu'ici.
Nous devons être en capacité de réfléchir ensemble autour de notions et de batailles concrètes, que nous définissions un positionnement pour notre organisation autour de questions qui touchent au monde de l'entreprise et plus largement aux problématiques des jeunes travailleurs.
Quel constat en tirer ? Comment révolutionner le travail ? Comment faire porter à notre génération les ambitions du progrès social ? Découvrez des contributions de camarades de toute la France, des témoignages, des comptes-rendus de débat public, et faites les vôtres ! 
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Sortir de l'économie financiarisée et opter pour une politique monétaire au service des travailleurs


L'économie capitaliste ne se caractérise pas uniquement par une simple exploitation du travail par le capital, elle possède ses structures, ses institutions, qui font office d'outils pour mener à bien l'exploitation. Aujourd'hui, la variante néolibérale du Capitalisme s'est doté d'institutions telles que le FMI, la commission européenne et la BCE qui lui permettent d'exploiter les travailleurs. Chaque fois qu'un peuple tente de mener à bien un projet de société non conforme avec les intérêts capitalistes, la finance frappe. L'exemple récent de la dette argentine et des fonds d'investissements vautours nous le rappelle.

En France, les travailleurs subissent de plein fouet les politiques austéritaires, mises en place à l'échelle européenne pour sauver l'euro et la crédibilité budgétaire des états membres de la zone euro, ceci afin protéger les créanciers internationaux. L'inefficacité patente de ces politiques antisociales qui conduisent à toujours plus de chômage nous conforte dans l'idée qu'une politique de relance de la consommation populaire est urgente, autant pour donner de l'air aux travailleurs que pour relancer l'activité. Seulement, cette voie a ses conditions de possibilité.
Cela passe par une autre politique monétaire, qui ne soit pas au service de la finance et des fonds de pension allemands. A ce titre, nous devons prendre acte du caractère irréformable de l'euro qui a été conçu pour mettre en place la liberté de circulation des capitaux, condition sine qua non de la domination totale du système financier et porte ouverte à l'évasion fiscale. Il faudrait, pour le réformer, l'unanimité des membres de la zone euro (18 membres). Nous devons donc promouvoir la sortie de la monnaie unique et retourner à notre projet historique qu'est la monnaie commune (système avec à la fois des monnaies nationales et une monnaie commune) . Celle-ci permettrait de dévaluer, ce qui protégerait les travailleurs des différents pays membres de la mise en concurrence désastreuse qu'ils subissent depuis 30 ans.


Cette condition nécessaire mais non suffisante devra s'accompagner de mesures de définanciarisation de l'économie, de restriction de la liberté de circulation des capitaux et de réformes profondes des structures de crédit. Tout projet d'émancipation des travailleurs qui ne tiendrait pas compte de ces contraintes serait voué à l'échec car immédiatement balayé par le poids du système financier.


Nous, communistes, devons donc affirmer haut et fort que les institutions européennes ont été faites pour faciliter l'exploitation des travailleurs, qu'elle créent toujours plus de chômage et de précarité, et que si nous voulons mettre un terme à cette situation il faudra en sortir au plus vite. Cette sortie ne veut pas dire repli sur soi, il faudra porter des projets communs réellement progressistes, tels que la monnaie commune, et favoriser tous les échanges extra-économiques entre les pays européens.


Fédération de Paris-75
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Mener la bataille idéologique


L’idéologie dominante est plus forte que jamais. Elle démobilise, individualise, anéantit l'esprit critique et formate à son avantage. Elle crée un imaginaire qui justifie l'ordre social existant de l'exploitation. La bataille idéologique doit être un combat de tous les instants, notamment face à des postures idéologiques de droite et d'extrême droite qui ne cessent de plaire davantage. Les médias, outils de l'idéologie dominante, en sont de grands responsables. N'ayons pas peur d'affirmer nos convictions et nos analyses. Le matérialisme marxiste est là pour contrer l'idéologie dominante, la déconstruire. Elle remet la conscience sur ses pieds. La fatalité et le destin n'existent pas, tout est construction et mouvement. Voilà ce qu'il nous faut réaffirmer. Choisir les bons mots, les bonnes tournures, définir tout cela demande un travail de fond permanent qu'il nous faut intensifier dans nos discours et matériels politiques. Ainsi, lorsque les luttes sont accusées d'être violentes, affirmons qu'elles sont des résistances, telle est la logique. Lorsque l'on parle de délinquance, parlons de délinquance fiscale. Militer pour une autre société demande autant de travail de réflexion sur le mode de production que sur la société. Être communiste exige un travail sur soi permettant de se débarrasser des réflexes de la société capitaliste et de nos aliénations. Affirmer que tout est construction, que tout est mouvement et que rien n'est éternel, figé ou naturel est indispensable. Marx dans les Thèses sur Feuerbach affirmait que la nature humaine n'existait pas et que notre personnalité, notre identité est le fruit de l'ensemble de nos rapports sociaux. Les analyses matérialistes sont scientifiques, elles ne laissent pas la place à l'idéalisme ou au mysticisme. Se laisser avoir c'est se laisser déposséder de sa liberté que sont nos possibilités objectives d'agir. Ne permettons pas au système de se pérenniser et de se renforcer toujours plus. Faire front et être sûr de ce que l'on porte sera la garantie d'une organisation en mesure de se renforcer. Le matérialisme est la clé de notre bataille idéologique. La réalité n'est jamais ce que l'on pourrait croire elle est toujours ce que l'on aurait du penser. Chaque mot et chaque tournure doivent être réfléchis et doivent en même temps déconstruire l'idéologie dominante et affirmer notre projet de société. Lutte des classes, socialisme, communisme, nationalisation, internationalisme, patronat, patriarcat, coût du capital, redistribution des richesses, tous ces termes, toutes ces notions sont pleines de sens que nous devons porter haut et fort pour contrer toute la terminologie réactionnaire qui s'installe dans les esprits. La bataille des idées ne peut se passer de la bataille des mots. Chaque campagne doit avoir ses mots clés, doit avoir ses idées principales traduites dans des formules claires, précises et percutantes.

Fédération de Paris
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Sur les missions de" réussite solidaire" et l'accompagnement des jeunes

Aujourd’hui, les jeunes sont parmi les premières victimes de la crise de l’emploi. Chômage massif, précarité généralisée, ils sont souvent les premiers cobayes des expériences de casse du code du travail et de la protection sociale. Smic jeune, CPE, stage non rémunéré, tout est fait pour faire de l’entrée dans le monde du travail un parcours du combattant pour soumettre les salariés dès leurs débuts à la domination capitaliste. La dernière sortie en date du nouveau président du Medef, Pierre Gattaz, a de quoi faire bondir : le « Smic intermédiaire », réservé en priorité aux jeunes, peu ou pas qualifiés.
L’argumentation est toujours la même : les jeunes sont mal formés, n’ont pas de diplôme et coûtent cher à l’entreprise qui doit les former. A cela, donc, deux réponses :
  • d’un côté, une hyperspécialisation, une orientation très précoce et une tendance à faire de l’école un outil d’employabilité et non d’accès aux savoirs et à la culture, pour former des bataillons d’employés soumis ;
  • de l’autre, une pression constante pour faire accepter par tous l’idée que l’entreprise est le créateur de la richesse, qu’un employé coûte plus qu’il ne rapporte, bref qu’il faut baisser les salaires et les cotisations sociales des entreprises toujours plus.
Une bataille d’envergure est bien évidemment à mener sur tous ces fronts.
Mais nous faisons aussi le constat que des freins à l’emploi stable persistent, pour un grand nombre de jeunes diplômés ou non, plus ou moins exclus socialement, parce qu’il manque d’accompagnement, de relations, de connaissances. Bref de réseau.
Car le travail n’est pas qu’une question de compétences, mais également de contact : c’est d’ailleurs l’un des problèmes majeurs de la discrimination à l’embauche, à compétences égales. C’est également le rôle des « grandes écoles », publics ou privés, en communication, marketing, journalisme etc, dont l’objectif principal est de créer des réseaux, de donner un carnet d’adresse.
Nous avons donc besoin d’outils au niveau local, de leviers pour mener ces luttes, de champs de résistance que nous pouvons ouvrir dans l’ensemble des villes et territoires, particulièrement celles où siègent des élus progressistes, pour permettre à tous les jeunes d’un « coup de pouce » pour entrer dans le monde du travail. Il s’agit bien d’articuler nos luttes contre la réalité du marché du travail, des conditions d’existence, de développement du système capitaliste, et contre la reproduction sociale produite et contre laquelle nous devons disposer d’outils de résistance.
C’est pour cela qu’un certain nombre de villes, principalement à majorité communiste, ont mis en place et développé depuis une dizaine d’années différents outils de mise en réseau, dont le plus récent est le Contrat ou Dispositif ou Mission de Réussite Solidaire.[1]
Le principe est de s’appuyer sur la ville et le territoire comme lieu de vie et de ressources principal pour lever les barrières actuellement existantes dans un parcours de vie, en particulier professionnel. La municipalité, parce qu’elle est l’institution de proximité, peut devenir une véritable passerelle capable de mettre en réseau un ensemble d’acteurs publics, privés, associatifs, pour servir de tremplin à l’emploi, refusant la casse du code de travail ou les « contrats aidés » qui ne servent qu’à servir les intérêts des grands patrons et actionnaires. C’est une aide individuelle qui fait entrer automatiquement les jeunes aidés dans le réseau, suivant un processus solidaire qui tisse du lien social et citoyen, décloisonne les différents acteurs, sort les jeunes de l’éloignement et l’exclusion.
Cette proposition pourrait ainsi devenir l’un des piliers de nos revendications, au niveau local, en parallèle des batailles nationales à mener.
Yoann Ginguenné

[1] Cf. exemple le plus abouti et le plus ancien : la mission solidaire de Bobigny. http://www.bobigny.fr/education-formation/mission-reussite-solidaire.htm
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Pour le socialisme: vers un salaire socialisé.

Le Mouvement Jeunes communistes, en tant qu'organisation révolutionnaire, se doit de  porter un projet post capitaliste clairement défini. Celui-ci peut se baser sur la  progression de trois institutions salariakess mises en place ou développées par le  mouvement social avec le Parti communiste: le salaire, la cotisation sociale et la  qualification personnelle. En effet le principe même de la sécurité sociale tel qu'il fut  mis en place à la Libération par Ambroise Croizat, ministre communiste du travail,  ouvrait la voie à une refondation du salaire sur des bases socialistes.
Il ne doit pas être lu comme l'attribution d'un pouvoir d'achat en fonction des tâches  effectuées par un travailleur mais comme la reconnaissance de la production de valeur  économique par des majeurs sociaux. Pour cela, le salaire universel doit être un objectif prioritaire. Il doit assurer à chacun les moyens de vivre décemment et de répondre tant à ses besoins qu'à ses envies. Il est donc nécessaire de socialiser d'avantages la valeur  ajoutée produite par les travailleurs et accaparée par le patronnat et la finance afin  qu'ils puissent bénéficier de ce salaire. Depuis plus de 30 ans, à partir du tournant de la  rigueur en 1983, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises diminue  tandis qu'augmente celle du profit. Il s'agit donc d'augmenter les cotisations sociales afin de lutter contre la hausse du profit, versé en grande partie aux actionnaires. De plus, le  salaire universel doit nous permettre de nous émanciper du marché du travail et de l'emploi – en tant qu'il rattache le salaire au poste de travail et non à la personne, institutions aliénantes du capitalisme.
Afin d'être attribué à chaque personne sans qu'elle ait nécessairement besoin de se  soumettre à un patron, ce salaire doit être accompagné d'une qualification personnelle,  sur le modèle de la fonction publique. Ainsi, le salaire ne dépend plus du poste auquel  doit s'attacher le salarié via l'emploi pour y avoir droit mais il dépend de la qualification  du travailleur et de sa capacité reconnue, par concours, à produire de la richesse. Cette  qualification doit permettre d'ouvrir de nouveaux droits politiques aux travailleurs.
Par la lutte contre le profit il ouvre la propriété des entreprises aux collectifs de  travailleurs qui en ont l'usage et la retire aux propriétaires lucratifs dont le capital a  été socialisé. Par une organisation des institutions salariales telles que celles opérées  avec la sécurité sociale, qui permis à des travailleurs de gérer un budget équivalent à  celui de l'Etat de 1947 à 1961, les salariés pourraient se réapproprier leur outil de travail en gérant une caisse de salaire assurant leur rémunération, une caisse d'autofinancement permettant à chaque entreprises de bénéficier de fonds propres, d'une caisse d'investissement permettant de financer des projets de développement humain et économique et une caisse de gratuité afin d'assurer les services publics.
Ainsi, les jeunes communistes portent un projet d'émancipation sociale appuyée sur les  conquêtes de la classe ouvrière. Pour gagner la confiance des travailleurs, ces idées  doivent être appuyées par une défense acharnée du déjà-là émancipateur et s'appuyer  sur des luttes et des victoires à plus court terme concourrant à la mise en place  progressive de ce système, nous inscrivant dans la continuation de la révolution salariale entamée par les communistes à la Libération. Pour sa mise en oeuvre, il s'agit encore de  définir les étapes et les modalités des ces profonds changements. A n'en pas douter, cet objectif s'inscrit dans le dépassement du capitalisme et la construction du socialisme.
MJCF-45
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Pour l’emploi des jeunes : développer et transformer le modèle productif industriel !

Dans un contexte de chômage de masse le retour au plein emploi reconnu, émancipateur, digne et bien rémunéré s’avère au cœur des propositions que le MJCF se doit de porter. Ce coup d’arrêt au chômage notamment chez les jeunes devra reposer sur la relance de notre industrie et donc de notre système productif dans l’intérêt des travailleurs en activité et en formation.
La démonstration est malheureusement faite avec le lot des plans dits « sociaux » qu’un pays qui accepte de voir sombrer son industrie s’enfonce dans une spirale de déclin et de régression sociale catastrophiques. Nous avons donc besoin d’une base industrielle forte pour redonner vie et dynamisme à l’ensemble de l’activité économique du pays. Rappelons en ce sens que chaque emploi industriel génère en moyenne trois à quatre emplois induits, dans le commerce, la sous-traitance ou les services publics.
Méfions-nous par ailleurs du piège qui voudrait présenter l’industrie comme vétuste et polluante pour in fine justifier que sa promotion serait un combat de « productivistes ». L’industrie d’aujourd’hui met le plus souvent en œuvre des technologies et des savoirs faires très avancées. Les modèles actuels intègrent dans leur processus de production la préoccupation environnementale et permettent bien souvent le développement de biens innovants et moins polluants (ex : navires nouvelle génération, énergies renouvelables, nouveaux outils de production d’énergie etc…).
Pour nous, jeunes communistes quels sont les enjeux liés au renouveau industriel ? Ils sont principalement au nombre de deux et peuvent se résumer par deux problématiques ; Comment relancer l’industrie française ? Comment faire en sorte que cela profite aux travailleurs ?
Pour remettre en ordre de bataille notre outil industriel il est indispensable de développer une nouvelle planification démocratique en rupture avec les impératifs de ce capitalisme financiarisé et dévastateur. Au cœur de cette planification démocratique et sociale l’enjeu sera de faire émerger et de développer les filières industrielles stratégiques ainsi que les technologies les plus déterminantes pour la réponse aux besoins. Des pôles publics devront ainsi être constitués pour orienter les politiques d’investissements et de développement dans une direction conforme aux intérêts populaires. Ce réinvestissement des citoyens et de la puissance publique dans ce champs économique implique forcément des nationalisations et les diverses autres formes d’appropriation sociale nécessaires à sa mise en œuvre. Que deviendrait notre volonté de sursaut industriel sans son bras armé qu’est la réappropriation sociale et démocratique des moyens de production ? C’est  le moyen de dégager des pistes de proposition au deuxième enjeu : celui de la mise en œuvre d’une politique industrielle conforme aux besoins des populations. Le pôle financier public pour lequel nous agissons est de nature à jouer un rôle décisif.
En réalité aborder le sujet de l’industrie c’est parler des modalités de la création des richesses indispensables pour répondre aux besoins des travailleurs, c’est parler du travail, de l’emploi et de la démocratie. Agir pour transformer le modèle productif industriel c’est agir en même temps pour transformer la conception du développement au service d’un progrès humain durable et solidaire, c’est aussi poser les jalons essentiels d’un contre-projet communiste crédible aux yeux des citoyens.
Robin SALECROIX
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Chômage des jeunes et précarité dans le travail.

 Les chiffres du chômage alarmants chez les jeunes de moins de 25 ans(prés de 25 % en 2014), doivent être une source de préoccupation principale de notre organisation. L'armée de réserve du capitalisme ainsi constituée, la précarisation dans l'emploi s'accentue, les organisations patronales avancent vers leur objectif de création de salariés à bas coût corvéables à merci.

            12,3 % des actifs occupés sont des salariés précaires. Mais la précarité de l’emploi frappe lourdement les plus jeunes : 55,1 % des actifs ayant un emploi âgés de 15 à 29 ans ont un contrat à durée déterminée (CDD), un contrat aidé, sont en stage ou en apprentissage, contre 7,9 % des 30-49 ans.
             Leur situation dans l'entreprise n'en est que moins évidente. En effet, le patronat est en capacité dans cette situation de renier l'ensemble des droits démocratiques du salarié sans élever de protestation de masse. Chacun sait dés lors que la place, aussi précaire et mal payée qu'elle soit, peut être disponible pour 25 % de ses camarades de galère encore disponibles sur le « marché de l'emploi ».
             Le code du travail, si décrié soit-il ces dernières années, a perdu de son contenu en 10 ans de libéralisme acharné. L'inspection du travail, chargée de veiller à la bonne application du droit des travailleurs, subit les cures d'austérité successives imposées par le capitalisme. Il est prévu de supprimer par extinction le corps des contrôleurs du Travail en arrêtant depuis 2013 le recrutement de contrôleurs et en intégrant sur 3 ans 540 des 3 500 contrôleurs actuels dans le corps des inspecteurs du Travail, l'effectif restant disparaissant en 10 ans par le jeu des départs en retraite.
             La réforme de l'Inspection du travail engagée en 2013 prévoit que la section d'inspection du travail ne sera plus composée que d'un agent de contrôle (au lieu des 3 actuels), 8 à 12 agents étant regroupés au sein d'une « unité de contrôle » pilotée par un responsable hiérarchique.
             Les mêmes logiques sont à l’œuvre concernant la médecine du travail, mais aussi les salariés de Pôle emploi. Les instances représentatives du personnel subissent aussi les coupes des gouvernements à la solde du capitalisme. En clair, on isole les salariés.
             Faire respecter ses droits seul, dans des situations où du jour au lendemain l'employeur dispose des moyens de faire dégager le salarié, relève alors de l'utopie.
               C'est ici que la question du statut social du jeune travailleur, dans l'entreprise, devient la réponse révolutionnaire à ces attaques qui nous mènent droit dans le mur. Ce statut passe par la reconnaissance des qualifications du salarié, et de fait du métier et du salaire qui y est affecté. Que le contrat soit à durée déterminé ou non, le salarié doit pouvoir savoir ce qu'il fait demain, de manière sécurisée.
             Mais un statut social, c'est aussi la garantie de ne pas « travailler dans le vent », en attendant des ordres qui parfois remettent en cause la production, l'emploi du travailleur. Avoir un pouvoir de décision dans l'entreprise, pouvoir intervenir dans ses choix de gestion, ça veut dire travailler ensemble dans un objectif commun de production, qu'il soit industriel ou intellectuel. C'est aussi se protéger collectivement contre l'individualisation meurtrière, aller vers un projet d'entreprise, et de société commun.  
Anonyme
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Cheminots en grève, ou le mythe d'une caste de nantis qui se bat pour des avantages.

 En juin 2014, les cheminots ont entamé une gréve de 10 jours qui s'est soldée par une fin de non-recevoir, le passage à l'assemblée de la réforme du ferroviaire. 

Dans cette période, nous avons pu assister à un déchaînement médiatique sans précédent des chiens de garde à la solde des capitalistes. Les cheminots se battraient pour leurs « avantages », ils coûteraient trop cher et ne seraient pas assez compétitifs, le mode de gestion de la SNCF ne correspondant pas aux exigences Européennes.

             Mais de quoi s'agissait-il en réalité ?

            L'histoire commence dés la création de la SNCF, conquête sociale d'importance majeure, en 38, qui résulte du regroupement des sociétés privées de chemin de fer en SA, dont le capital est partagée comme suit : 51 % des parts sociales sont attribuées à l’État, le reste aux sociétés privées.  Les actions des compagnies privées sont progressivement amortissables pendant 45 ans, soit jusqu'en 1982, date à laquelle la totalité du capital est revenue à l'État. La SNCF devient une Entreprise Publique à visée Industrielle et Commerciale (EPIC).
            Dés 1938, les cheminots bénéficient d'un statut particulier, jusqu'en 1982 où ils deviennent fonctionnaires. Le décret RH 077 fixe le statut des agents de la SNCF, avec une caisse de cotisations sociales particulière, permettant aux agents dont la pénibilité est prise en compte (conducteurs, aiguilleurs, atteleurs…) de partir à la retraite dés 55 ans.

            Dés le départ donc, le statut de l'entreprise, mais aussi de l'agent SNCF, est basé sur la nécessité d'un service public juste et efficace. Il est évident, à l'instar de l'ensemble des services publics, que cette situation ne pouvait convenir au capitalisme et à sa course au profits. Tout au long de l'existence de SNCF, les cheminots deviennent la bête noire, celle qui profite de ses avantages et ruinent l'économie française.
            Les valeurs de solidarité et de démocratie dans l'entreprise persistent mais progressivement laissent place à l'individualisation. Sous prétexte de désendettement de la SNCF, l’État décide en 1997 de de séparer l'entreprise en deux entités : SNCF et RFF (réseau ferré de France, gestionnaire et propriétaire du réseau, ses revenus étant issus des redevances payées par les entreprises ferroviaires pour leur usage du réseau). On sépare la roue du rail.
            La SERNAM (filiale de la SNCF, transport de marchandises), est privatisée en 2002. En 2008, l'ouverture à la concurrence est mise en vigueur pour les transports de marchandises.
             L'objectif affiché des gouvernements successifs, c'est d'ouvrir à la concurrence l'ensemble du réseau de transport. Pour se faire, ils sont dans l'obligation d'éclater l'EPIC SNCF, et de filialiser celui-ci. L'éclatement permettra à des entreprises privées de concurrencer la SNCF à très court terme. Pour préparer le terrain, la SNCF, depuis l'arrivée de Guillaume Pépy (2008) a une ligne directrice claire du gouvernement (inchangée par François Hollande) : faire de la rentabilité (suppressions de poste, fermetures de guichets remplacés par des machines) quitte à dégrader le réseau. Les retards, déraillements, pannes de train ne sont pas le fait de cheminots trop fainéants, mais résultent de choix gouvernementaux de dégrader le service public pour mieux ouvrir au privé.
            Voilà donc la vraie histoire de la réforme, qui, contrairement à ce qu'en dit la propagande, ne fait as que réunifier SNCF et RFF, mais divise l'entité réunifiée en 3 entreprises différentes (SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilité).
            Le passage de la réforme va entraîner des conséquences graves. D'abord pour la qualité de service public. Faire en sorte que la circulation des trains, la maintenance en gare, l'état du réseau soient gérés par plusieurs entreprises différentes relève du meurtre collectif. Des dizaines d'exemples de déraillements de trains privés de marchandise depuis 2008 ne sont pas engageants pour l'avenir du transport de personnes.
            Enfin, le désastre social commence pour les salariés (actuels et futurs). Si l'on a fait intégrer aux gens que les cheminots étaient des nantis, il faut bien se rendre compte que la suppression du RH 077 dés juin 2016 entraînera la fin d'un statut social qui garantissait au cheminot un salaire en fonction ses compétences, ses qualifications, et surtout un métier garantissant une sécurité de l'emploi et de la formation. Se battre pour le service public SNCF en tant qu'entreprise unifiée, pour la conservation du statut social des cheminots, c'est se battre pour désintégrer le rouleau compresseur libéral et gagner l'espoir d'un statut social pour l'ensemble des salariés.
Benjamin Regonesi-33
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Quel bilan du pouvoir des travailleurs dans les entreprises?

La division social du travail, qui exclut les travailleurs de la prise de décision en entreprise est le ciment du capitalisme.L’apparente démocratisation des sociétés industrielles a sensiblement influencé les rapports entre les travailleurs et le patronat. Luttes sociales, comités ouvriers, création de syndicats.Depuis toujoursla classe ouvrière s’organise collectivement pour faire valoir ses droits mais aussi pour faire entendre sa voix à la gestion des entreprises.  Les expériences de démocratie au sein des entreprises prennent des formes variées en France (ateliers sociaux, coopératives…).A l’issu de la seconde guerre mondiales ont été créés les comités d’entreprise (1946). Cette normalisation de la participation collective des travailleurs à la gestion des entreprises entrainera une modification profonde de leurs relations avec le patronat. Cadre pour les revendications syndicales, cette normalisation ne serait-elle pas aussi, pour le patronat, une forme de régulation du rapport de force?
Le modèle de représentation mis en place au sein des entreprises est basé sur l’organisation collective et la délégation de pouvoirs à des représentants du patronat et des travailleurs. Or les syndicats ont aujourd’hui considérablement perdu en nombre d’adhérents par rapport à l’époque où les règles encadrant les relations ouvriers/patronat ont été mises en place. Cette chute vertigineuse s’explique notamment par la disparition des grandes unités de production, volonté du patronat d’éclater les concentrations ouvrières, source d’organisation et d’identité collectives. La dispersion des centres de production s’est révélé être un outil redoutable pour contrer le sentiment d’appartenance de classe en individualisant les statuts, les emplois,  etc. La relation au travail est traversée par les changements de notre société qui, impulsés par l’idéologie libérale, veut mettre l’individu au centre de tout, mais isolé de tous. Dans cette perspective, l’individu ne doit pouvoir s’identifier à un groupe social, ni comprendre sa place dans la production : c’est dans cette logique que le capitalisme tente de briser les représentations communes que se fait la classe exploitée lorsqu’elle partage les mêmes lieux et conditions de travail.
Dans ce contexte, les jeunes générations élevées au biberon libéral et au lait de la crise du capital, se voient imposer un rapport au travail instable, sous constante pression de la peur du chômage et du déclassement. Ainsi, il est offert aux jeunes des carrières professionnelles au rabais, sans sécurité d’emploi ni même de revenu. La pression constante à être meilleur que les autres pour ne pas vivre dans des conditions misérables entretient l’effet d’individualisation des comportements, notamment au sein du travail. La main d’œuvre bon marché, flexible est représentée par les jeunes qui n’ont plus aucun moyen de s’inscrire dans une lutte collective de crainte de se voir refuser le renouvellement de son contrat. Changer la réalité de la jeunesse dans le monde du travail demande à ce qu’ils puissent y être pleinement agissants. La sécurisation des parcours et la reconnaissance du statut du jeune travailleur en formation ouvre la porte aux jeunes aux moyens d’actions collectives dans les entreprises. Un statut qui lui permette d’annuler le passage obligatoire par la case précarité, qui donne les moyens à la jeunesse de s’impliquer et de donner son avis en toute sécurité dans l’entreprise et qui donne sens au travail au-delà de la relation pécuniaire. C’est aussi repenser l’organisation du travail pour qu’elle participe de l’émancipation de tous les travailleurs et ne soit plus un instrument du capitalisme pour asservir les peuples.

Estelle Brousse, coordinatrice nationale en charge de la communication
Mathieu brunet, animateur à la vie-financière
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Faire de la formation la voie vers l'émancipation 

La formation est un enjeu primordial, qui est à la fois réclamée et présentée constamment comme une charge par les entreprises. Elles exigent en effet d'avoir les travailleurs les mieux formés à moindre coût. La formation répond ainsi aux besoin de la division arbitraire du travail et d'une rentabilité toujours plus accrue. Cela se traduit par une double dynamique : affirmer que les « simples exécutants » n'ont pas besoin de connaissances étendues; et promouvoir « l'esprit d'entreprise », en nous faisant endosser les besoins de notre patron comme si c'était les nôtres. Quel moyen plus efficace pour mettre en concurrence les travailleurs à travers la précarité des jeunes travailleurs en formation, qui n'ont pas de statut social  et nous pousser aux pires extrémités pour espérer gravir l'échelle sociale? Sous prétexte qu'on n'a pas d'expérience, on ne mérite pas d'avoir les mêmes droits ? Les filières, les régions, les travailleurs sont mis en concurrence, avec la recherche de profit à tout prix comme seule arbitre.
Des barrières sont dressées entre les moins formés, et ceux ayant suivi une longue formation. Ces derniers devraient avoir un salaire plus élevé parce qu'ils ont investi durant des années dans une formation difficile, plutôt que de travailler directement, ce qui serait alors une solution de facilité. Tenir un tel discours c'est justifier que certains travaux soient sous-rémunérés. Le mépris de ces professions, dont on dit « pas besoin d'un bac+8 astrophysique pour passer le balai », induit un cercle vicieux : on n'est pas formé parce qu'on est destiné à être au bas de l'échelle, et on est au bas de l'échelle parce qu'on a pas eu de formation. Ces connaissances dont on fait un privilège justifient cette division élitiste et technocrate de l'engagement politique. Alors que nous n'avons jamais eu besoin d'autant de travailleurs formés, la reproduction sociale et la casse des droits des jeunes diplômés battent  leur plein. Résultat : depuis que le patronat a été mis aux commandes de l'éducation et de l'enseignement supérieur, l'échec scolaire, la précarité, le chômage des jeunes diplômés et le déclassement à l'embauche n'ont jamais été aussi importants.
Notre congrès doit être l'occasion de réaffirmer le rôle que doit jouer la formation pour l'émancipation. Éducation, formation professionnelle, droit à la formation tout au long de la vie doivent être extraits des logiques marchandes pour permettre de servir le bien commun en suivant le parcours que nous nous sommes choisis. Justice sociale, égalité des droits,  reconnaissance de nos qualifications, pouvoir collectif dans les établissements, maîtrise de nos parcours, maîtrise des enjeux de notre temps, doivent être des mots d'ordres de notre projet révolutionnaire pour  l'éducation et l'enseignement supérieur au XIXe siècle. Libérons nos formations des chaînes du marché pour construire un droit à l'éducation au service de notre émancipation et des besoins de la société !

Marion Guenot, coordinatrice nationale en charge de la bataille des idées
Pierre Ravenet-Mazel, secrétaire à la communication de l'UEC
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«Coût du travail, compétitivité des entreprises, charges salariales»: le capitalisme, cette hydre dévoreuse de richesse et de travailleurs

 Le « coût du travail » est, selon le MEDEF, les gouvernants et les médias la cause de tous les maux. Ce discours justifie les délocalisations et les politiques néo-libérales menées depuis plus de 30 ans. Bien pratique en ces temps de crise historique du capitalisme ! Or, il existe un outil qui mesure l'efficacité réelle d'une main d'œuvre, la productivité. La France se situe dans le peloton de tête mondial des pays les plus productifs, à raison de 54,8€/heure en 2011. [1] Ceci, notamment grâce au niveau de formation et de santé que les capitalistes s'attachent aussi à démanteler.

Ce ne sont pas les machines, ni la finance, ni le patron qui créent des richesses. Le travail n'est pas un coût, une charge réduisant la compétitivité de l'entreprise ; c'est au contraire sa seule richesse. Une source de profit sans cesse engloutie par une minorité parasite.
Si notre productivité n'a jamais été aussi importante malgré les politiques patronales et anti-ouvrières, qu'est-ce qui pèse sur la «compétitivité» ?
  • Les plans d'austérité, menés par l'Union Européenne, le FMI et la BCE, ne visent qu'à renflouer toujours plus le puits sans fond du marché spéculatif. Cet argent issu du travail des salariés n'est pas réinvesti dans l'entreprise ni dans les salaires, mais avalé par la finance, et la spéculation, au détriment de tous.
  • Les cadeaux fiscaux, qui depuis plus de 30 ans, ont permis de détruire nos acquis, nos services publics, notre sécurité sociale, en créant des « déficits ». Les impôts des entreprises, les cotisations patronales sont systématiquement réduits ou amputés pour offrir toujours plus à une minorité au détriment des salariés, de leur famille et des services publics.
  • Les dividendes aux actionnaires, voilà qui pèse réellement. Sur 100€ produits, plus de 25€ vont aux actionnaires. Depuis 30 ans, cette somme est supérieure à celle réinvestie dans l'entreprise et dans les salaires. Entre 1985 et 2011, la part des dividendes dans la valeur ajoutée est passée de 5% à 25% (+100 milliards d'euros). Celle des salaires a baissé de 10% entre 1983 et 1989, elle n'a jamais été aussi faible depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Après le succès de la campagne WANTED, à l'aube de notre congrès, exprimons avec force le refus d'être l'armée de réserve d'une politique mortifère pour l'avenir. Augmentation des salaires, des droits liés à la sécurité sociale, aux retraites, doivent être les mots d'ordre de ce combat de classe que nous voulons mener jusqu'à la victoire. Voilà les axes revendicatifs qui doivent nous permettre de porter et de faire porter à notre génération ses aspirations révolutionnaires.

Nicolas M., 69, CN du MJCF (groupe travail-précarité)
Gwen H., 92, CN du MJCF (pôle vie-financière)

[1]   - En guise de comparaison, la productivité des salariés de l'UE est de 43,9€/heure et celle du «modèle» allemand 53,4€/heure.





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