samedi 29 novembre 2014

Quand deux hommes l’un à l’autre étrangers ....

"Quand deux hommes l’un à l’autre étrangers et inconnus l’un pour l’autre se rencontrent dans l’immense solitude d’un désert ou dans le silence éternel des montagnes, ces deux hommes esseulés se regardent et se saluent, ils entrent en rapport sans avoir besoin d’être présentés l’un à l’autre, ils se serrent la main sans autre forme de protocole. Ils sont seuls dans la nature hostile, mais ils se connaissent déjà bien qu’ils ne se soient jamais vus ; ils échangent une première parole et le vent, les rochers, la nature élémentaire leur renvoie l’écho de cette parole. Cette parole est déjà en elle-même une bienvenue. Telle est la parole que le voyageur solitaire ; perdu dans la nuit, adresse à un autre voyageur solitaire ; telle est la parole qu’au-delà de toute prosopolepsie mesquine l’homme adresse à un autre homme sur la chemin de la vie. Dans un monde inhumain cette salutation atteste la fraternité de deux visages et célèbrera la rencontre de deux regards..." (Vladimir Jankélévitch)*

De Jaurès à Gattaz...(Vidéo)

Ci-dessous une vidéo mise sur Youtube par le Conseil National du PCF...



De Jaurès à Gattaz - Itinéraire de François... par CN-PCF

La Lettre n°44 du 27 novembre au 3 décembre - PCF

29 novembre 1943 : Création des FFI

Le 29 novembre 1943 sont créées les Forces Françaises de l'Intérieur. Elles regroupent les différents mouvements de résistance en vue du combat aux côté des Alliés qui préparent un débarquement sur les côtes françaises.

Août 1914 : Penser l'après-guerre ?

Télécharger ici l'Huma du 01/09/1914
Août 1914… alors que l’Europe s’enfonce dans le chaos, les premières batailles se révèlent effroyablement meurtrières.

Beaucoup, militaires comme politiques, pensent encore que la guerre sera brève, et très rares sont ceux qui imaginent que le conflit va s’installer, durer et qu’un monde totalement nouveau et bouleversé en sortira.

Personne ne se représente l’après-guerre comme survenant plusieurs années plus tard, ni ce qu’elle sera. Personne... sauf Karl Kautsky. 

François Pernot, professeur des Université en histoire moderne à l’Université de Cergy-Pontoise
 
La voix qui crie dans le désert

Cet homme politique allemand, directeur de la revue socialiste internationale die Neue Zeit et membre de l’Internationale ouvrière, fait paraître en août 1914 un article souvent prémonitoire quant aux conséquences de la guerre, mais passé quelque peu inaperçu même s’il est repris par L’Humanité du 1er septembre 1914 sous le titre : « Quelles seront les conséquences de la guerre ? L’hégémonie des États-Unis – La fin de l’impérialisme. Quel est le devoir socialiste présent ? »

La direction éditoriale de l’Humanité indique pour justifier le choix de publier un article écrit par un Allemand :

« Notre savant camarade Karl Kautsky, le directeur bien connu de la revue socialiste internationale Neue Zeit, qui est en même temps la revue scientifique du Parti socialiste allemand, a fait paraître un article dans lequel il examine la situation actuelle et cherche aussi à percer les ténèbres de demain. La haute situation que Kautsky occupe dans l’Internationale ouvrière nous fait un devoir de donner son opinion. »

Karl Kautsky, un théoricien marxiste

Proche de Karl Marx et de Friedrich Engels dont il a été le secrétaire, Karl Kautsky (1854-1938) est un des dirigeants du Sozialdemokratische Partei Deutschlands (SPD), la social-démocratie allemande. Dans les années 1880, il fonde die Neue Zeit (les Temps Nouveaux), mensuel puis hebdomadaire à partir de 1891, qui devient très vite la revue officielle du parti et dans laquelle on retrouve, outre la sienne, les signatures d’August Bebel, Edouard Bernstein, Friedrich Engels, Wilhelm Liebknecht, Rosa Luxemburg et Franz Mehring.

En 1914, partisan de l’adaptation du marxisme à l’évolution sociale et à la modernisation, Kautsky adopte une position pacifiste qui n’est ni celle des socialistes allemands ralliés au gouvernement impérial, ni celle des radicaux tels Rosa Luxemburg ou Karl Liebknecht opposés à la guerre ; cependant, comme la majorité du SPD en 1914, il vote les crédits de guerre.

Une vision hélas prémonitoire

La police contre les pompiers : la photo symbole de la crise


Mardi 25 novembre les pompiers espagnols étaient dans la rue pour protester contre les coupes de leur budget, coupes qui vont pénaliser encore plus cette catégorie de travailleurs. Des centaines de pompiers étaient rassemblés devant le siège du Parlement régional catalan. Lorsque les pompiers ont allumé un feu et fait exploser quelques pétards, la police a chargé le rassemblement et matraqué les manifestants !

La crise économique en Espagne est en train de détruire le travail et le quotidien de nombreuses catégories de travailleurs. Les pompiers, dont le rôle et par conséquent le budget devrait être sacré, subissent eux aussi l’offensive de l’austérité ! Le gouvernement espagnol a montré encore une fois son caractère antisocial : face aux mobilisations légitimes des travailleurs, la seule réponse est la matraque et la répression.

La photo (ci-dessus) des affrontements de Barcelone est donc un symbole de la crise et de la perte d’humanité qu’elle est en train de générer.
  Russian

AVOIR 20 ans dans les quartiers populaires : mépris de « classe » et humiliation de « race » SAÏD BOUAMAMA

Source : https://bouamamas.wordpress.com/2014/11/26/avoir-20-ans-dans-les-quartiers-populaires-mepris-de-classe-et-humiliation-de-race-said-bouamama/#more-106

Publié le 26 novembre 2014 par bouamamas

Le mi-mandat de François Hollande a été l’occasion d’une émission télévisée avec le président de la République soigneusement préparée et tout aussi attentivement scrutée par les « experts » et « chroniqueurs » divers en charge d’éclairer « l’opinion ». Les quartiers populaires et leurs habitants ont été les grands absents, tant dans l’émission télévisée elle-même que dans les commentaires de nos chroniqueurs compétents. Pourtant, lors des dernières présidentielles de 2012, les quartiers populaires sont au cœur de la campagne socialiste. « Avec François Hollande, nous avons fait un choix qui n’était pas évident : celui de ne pas vouloir annoncer un « plan gadget » de plus, mais plutôt d’aborder de manière transversale la priorité donnée aux quartiers populaires (1) » déclare par exemple au Monde, Razzy Hammadi, le chargé de la politique de la ville auprès de François Hollande. Pourtant les quartiers populaires connaissent une véritable descente aux enfers depuis plusieurs décennies que les choix économiques de François Hollande confortent et accélèrent. Regardons nos quartiers populaires.
 

Paupérisation, précarisation, discrimination

Nations-Unies : L’Union Européenne s'abstient de condamner le nazisme !

Une Commission des Nations Unies a examiné récemment un document condamnant la glorification du nazisme. Le texte en français est en annexe. Le vote final a donné les résultats suivants : 115 votes pour, 3 votes contre, 55 abstentions. Les 3 votes contre sont ceux de l’Ukraine, des États-Unis et du Canada. L’Italie, en sa qualité de présidente tournante de l’Union européenne a voté l’abstention, s’alignant ainsi avec tous les pays européens (dont la France)
Lutte contre la glorification du nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée


La section PCF de Sainte-Tulle a son site !


Création du site de la section PCF de Sainte Tulle 

Pour y accéder, cliquer ici : http://www.pcf-sainte-tulle.fr/


L’histoire du FN en frise chronologique

Cliquer sur l'image à 2 reprises pour l'agrandir

 Compléments :

1. Le Front National (FN) est créé le 5 octobre 1972 à l’initiative de l’équipe d’Ordre Nouveau, (ON) qui tente de regrouper toutes les tendances de l’extrême droite française. Ordre Nouveau, le journal Militant, François Brigneau, Alain Robert, Pierre Bousquet, François Duprat, Roland Gaucher, Roger Holeindre rejoignent le mouvement ; Jean-Marie Le Pen, plus jeune député de France, qui avait soutenu la campagne de Tixier-Vignancour, et était alors déconnecté politiquement, est choisi pour présider le mouvement, car les cadres d’ON espère pouvoir le manœuvrer facilement.

2. Suite au meeting du 21 juin 1973 à Paris et aux affrontements avec la Ligue communiste, Ordre nouveau est dissout. Alain Robert et François Brigneau quittent le FN, emmenant avec eux les principaux cadres issus d’Ordre nouveau, du GUD et du Front de la Jeunesse. Le FN se réorganise alors autour de Jean-Marie Le Pen, tandis que François Duprat, homme de l’ombre, prend contact avec les néonazis de la FANE pour faire face au départ d’ON. Les anciens d’ON fondent le Parti des Forces Nouvelles (PFN) et soutiennent en sous main la candidature de Valéry Giscard d’Estaing à la présidentielle de 1974 (ils participent à son service d’ordre). Pierre Sidos de l’Œuvre française et Jean-Gilles Malliarakis, quant à eux, échouent à se présenter aux présidentielles.

3. Le PFN et le FN tentent de participer ensemble aux européennes de 1978, mais le PFN, qui bénéficie des subsides du Movimento Social Italiano (MSI) de Giorgio Almirante et de Fuerza Nueva du franquiste Blas Piñar, écarte son rival et se présente seul aux élections sous le sigle Eurodroite : il obtient 1,3% des voix. Aux élections présidentielles de 1981, le PFN appelle à voter Chirac puis Giscard ; le FN, dont le candidat Jean-Marie Le Pen n’a pu se présenter faute des 500 signatures nécessaires, prône l’abstention. Aux élections législatives suivant l’élection de François Mitterrand, le FN atteint son score le plus bas, avec 0,18% des voix.

4. Le 19 juillet 1981, la tuerie d’Auriol, perpétrée par des militants du SAC contre un des leurs provoque la disparition de la structure, entraînant un départ vers le MIL et le FN.

5. À partir de 1977, les solidaristes, menés par Jean-Pierre Stirbois, intègrent le FN : opposés à l’économie libérale et favorables à l’association capital/travail, ils apportent une certaine rigidité politique, et le développement d’un travail d’implantation dans les communes de gauche. Lors d’élections locales en 1982 et 1983, le FN obtient ainsi ses premiers succès électoraux, à Dreux en particulier, où Jean-Pierre Stirbois, nommé secrétaire général du FN, obtient 16,7% aux municipales, fusionnant au second tour avec la liste de droite.

6. Intervention du président François Mitterand auprès des chaînes de télévision publiques afin que Le Pen soit invité plus souvent.

7. Le FN s’élargit. Bernard Antony, chef de file des catholiques intégristes, quitte le CNI pour le FN. François Brigneau et Jack Marchal quittent le PFN pour revenir au FN. Jean-Marie Le Chevallier quitte l’UDF pour rejoindre le FN.

8. En 1986, Bruno Mégret (RPR) et Jean-Yves Le Gallou, membres du Club de l’Horloge, rejoignent Jean-Marie Le Pen. La même année, le FN et ses listes ouvertes (le Rassemblement national) obtiennent 10%. 35 députés sont élus. Deux ans plus tard, suite à un changement de mode de scrutin, le FN perd tous ses députés.

9. Les provocations de Le Pen sur les chambres à gaz, « point de détail de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale » (sept. 1987), et le jeu de mots « Durafour crématoire » (sept. 1988), provoquent des troubles au sein du FN, entre ceux qui prônent le rassemblement et les tenants d’une certaine orthodoxie.

10. L’implantation locale du FN s’est renforcée dans l’Est de la France et dans le Sud-Est, ce qui se solde aux municipales de 1995 par la conquête des mairies de Toulon, d’Orange et de Marignane, respectivement par Jean-Marie Le Chevallier, Jacques Bompard et Daniel Simonpiéri, sans compter Jacques Peyrat, ex-FN qui devient maire de Nice sous l’étiquette RPR, sans rien renier idéologiquement.

11. Bruno Gollnisch devient secrétaire général du FN, soutenu par la veille garde du FN qui veut contrer l’influence de Bruno Mégret, délégué général. En décembre 1995, la France connaît un mouvement social de grande envergure : le FN condamne ces grèves. De son côté, Bruno Mégret tente de mettre en place des syndicats FN, à la RATP et dans la police…

12. En 1985, le service d’ordre du FN, le Département Protection et Sécurité (DPS) dirigé par un ex-OAS, le Colonel Janbart, recrute chez les anciens policiers, militaires et mercenaires. Au congrès du FN en 1997, équipé comme des CRS, le DPS charge les contre-manifestants et utilise des fausses cartes de police pour contrôler des gens. À la fin des années 1990, il est l’objet d’une commission d’enquête parlementaire. Sous Marine Le Pen, on continue à voir des figures connues de l’extrême droite radicale (comme Axel Loustau) participer au DPS.

13. Les 29 et 30 mars 1997 se tient à Strasbourg le congrès du FN : Mégret arrive en tête des votes pour l’élection au bureau politique. Le 30 avril, Jean-Marie Le Pen agresse une élue socialiste à Mantes-La-Jolie suite à la présence de militants antifascistes : le 2 avril 1998 , il est déclaré inéligible. Mégret aurait dû se retrouver tête de liste aux européennes, mais Le Pen impose sa femme Jany, novice en politique. Le FN implose, avec d’un côté le FN de Le Pen et de l’autre le FN-MN (futur MNR) de Mégret.

14. Laissant le soin aux partis de droite comme de gauche de relayer son discours sur les questions de sécurité et d’immigration, le FN mène campagne contre l’euro, contre le « fiscalisme », contre les « affaires »… Stratégie payante, Le Pen se retrouvant pour la première fois au second tour de l’élection présidentielle de 2002.

15. Fabrice Robert et Christian Bouchet sont élus au conseil national du MNR en février. En avril ce dernier est écarté de la direction d’Unité Radicale (UR) par Fabrice Robert et Philippe Vardon. Pour la manifestation du 1er mai, Bruno Gollnisch contact UR ainsi que d’autres groupuscules pour les intégrer au service d’ordre. Le 14 juillet Maxime Brunerie, militant du MNR et d’UR tente de tuer Jacques Chirac. Unité radicale est dissoute, pour réapparaître quelques semaines plus tard comme Bloc Identitaire.

16. 20 septembre 2006 : Jean-Marie Le Pen prononce un discours à Valmy, au ton très républicain et social. Le texte aurait été écrit par Alain Soral qui s’est rapproché du FN. Quelques semaines plus tard, Dieudonné, grâce à quelques anciens du GUD, est invité aux BBR.

17.
Juin 2007 : Alain Soral crée Égalité et Réconciliation. Lors de son université d’été les 8 et 9 septembre, on peut croiser des anciens du GUD, Serge Ayoub ou Christian Bouchet.

18. Carl Lang quitte le FN suite à la décision de Marine Le Pen de ne pas le nommer tête de liste pour le Nord Pas-de-Calais. Alain Soral, déçu de ne pas être nommé tête de liste du FN aux élections européennes de 2009 en Ile-de-France quitte le FN et rejoint Dieudonné pour mettre en place la « Liste antisioniste ».

19. Opposée à Bruno Gollnisch, Marine Le Pen devient présidente du parti. Dans les mois qui suivent, elle et son équipe font la chasse aux soutiens de Gollnisch jugés trop radicaux. Alexandre Gabriac, membre de l’Œuvre française, est exclu du FN suite à la parution de photos le montrant effectuant le salut fasciste. En juillet, Yvan Benedetti, chef de Jeune Nation, membre de l’Œuvre française et soutien de Bruno Gollnisch, est exclu à son tour.

20. Le 8 mai est lancé le Rassemblement Bleu Marine (RBM), coalition politique à vocation électorale, à l’initiative du parti Souveraineté, Indépendance et Libertés (SIEL) de Paul-Marie Coûteaux, dont le but est de rassembler des militants et sympathisants hors du FN pour les législatives de 2012. Florian Philippot est son porte-parole.

21. Lors de la fête organisée pour les 40 ans du FN, des dirigeants du GUD (relancé deux ans plus tôt par Édouard Klein, fils d’anciens militant d’Ordre Nouveau et du GUD, avec l’aval de Frédéric Châtillon) sont pris en photos avec la direction du FNJ et Marion Maréchal-Le Pen.

22. Lors du défilé du 1er mai 2013, la sécurité du clan Le Pen et de la manifestation est assurée par des JNR de Serge Ayoub, employés par Axel Loustau, ancien dirigeant du GUD et associé de Frédéric Châtillon. Un mois plus tard, Le 5 juin, un militant antifasciste, Clément Méric, est tué par Esteban Morillo, proche d’Ayoub.

23. Aux élections municipales, le FN obtient 1544 postes de conseillers municipaux, et plusieurs mairies : Hénin-Beaumont (Steeve Briois) dès le premier tour, Fréjus (David Rachline), le septième secteur de Marseille (Stéphane Ravier), Beaucaire, Villers-Cotterêts, Hayange, Le Pontet, Le Luc, Cogolin, Mantes-la-Ville. Robert Ménard, soutenu par le FN, est élu à Béziers.

24. Congrès du FN les 29 et 30 novembre à Lyon. Mi-octobre, Julien Rochedy, qui avait nettoyé le FNJ pour le compte de Marine Le Pen, est débarqué de son poste à la surprise générale.

De l'usage schizophrénique que l'État fait faire du CICE par La Poste (CGT)

Les restructurations à La Poste n’en finissent pas. Depuis sa privatisation, les réorganisations, fermetures de sites, délocalisations, et suppression d’emplois se succèdent à un rythme effréné.

Après avoir rodé pendant des années en zone rurale sa stratégie de suppression de bureaux, le groupe accélère ses coupes dans les effectifs et entame désormais une restructuration radicale de sa présence en zone urbaine.

Parallèlement, alors qu’il détient 70 % du capital de La Poste, l’État fait lui fait mener une véritable politique de Shadoks, doublée d’une hypocrisie terrible à l’égard des agents comme des usagers.

Pensez-donc : après lui avoir versé sans contreparties 297 millions d’euros de crédit d’impôt au titre du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), argent provenant du contribuable, l’État a reçu de La Poste 171 millions d’euros de dividendes sur les 627 millions d’euros de bénéfices nets réalisés par l’entreprise en 2013. Systématiquement présenté par le Gouvernement comme un levier pour l’emploi, le CICE est dans les faits une simple machine à dividendes.

Ainsi, en 2013, La Poste aura diminué de 1,8 % ses effectifs, soit 4500 suppressions d’emplois, alors que le gouvernement prétend — devant les micros — vouloir combattre le chômage et se lamente sur son augmentation continue !

Ajoutons que, parallèlement aux suppressions d'emploi, la précarisation de l’emploi se poursuit au sein du groupe avec la multiplication des CDD, dont la direction de La Poste s’est fait une véritable spécialité depuis longtemps, avec parfois plusieurs centaines de contrats successifs pour un même salarié !
Et que dire également de l’absence de prise en compte par l’actionnaire principal du mal-être et de la souffrance au travail des agents et salariés du groupe. Car l’ensemble des représentants syndicaux de l’entreprise font état de la dégradation sans précédent des conditions de travail et de la pression managériale.

Pour la CGT, la Poste n’est pas une entreprise comme les autres.

Les missions de service public qui lui sont officiellement confiées sont aujourd’hui directement menacées par des stratégies financières tout à fait contradictoires qu'on lui fait décider.
Qu’il s’agisse: 
  1. > du service universel de la distribution du courrier,
  2. > de l’accessibilité bancaire,
  3. > ou du maillage de la présence postale sur l’ensemble du territoire,

...Ces missions sont fondamentales dans un contexte d’explosion de la pauvreté et des difficultés des personnes, et de besoins de proximité et de qualité de service pour tous les acteurs sociaux et économiques.

Comment comprendre par exemple que l’on éloigne toujours plus les personnes les plus en difficultés d’un service aussi indispensable qu’un bureau de poste de plein exercice ?
Les luttes à répétition que mènent de ses salariés — fortement attachés à la qualité du service et amoureureux du "bien travailler" — sont complètement légitimes.

Pour la CGT, l’État actionnaire doit mettre un terme à ces restructurations incessantes, refuser ses dividendes d'actionnaire, et faire utiliser le CICE pour réduire le chômage en décidant un plan d'embauche massif à la Poste !

Pour la sauvegarde de la maternité d'Apt - Fabienne Haloui

Ce samedi 22 novembre, nous étions plus de 2000 à manifester pour sauvegarder la maternité d’Apt, une foule qui était venue dire leur attachement à un service public hospitalier de proximité. Les élus quelque soit leur sensibilité politique étaient présents conscients du rôle des services publics dans des territoires enclavés comme ceux des Pays d'Apt. On ne peut que se féliciter d'une telle mobilisation citoyenne.

Mais ces élus qu'ils soient de droite ou de gauche connaissent les logiques qui conduisent aux fermetures des petites maternités et des services de chirurgie, celles qui nient les besoins de santé car guidées par les politiques d’austérité menées hier par Sarkozy et aujourd’hui par Valls et Hollande, les mêmes qui ont décidé d’un plan de 50 milliards d’économies dont 25 doivent être trouvés dans le secteur de la santé et de la sécurité sociale !

Cette rationalisation des soins est organisée par la Loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST), dite loi Bachelot, de juillet 2009 qui incite par le biais des ARS au regroupement des services médicaux et chirurgicaux dans les grandes villes et soumet à une concurrence déloyale les hôpitaux publics avec les établissements privés.

Pour défendre plus efficacement la maternité d’Apt, j’invite tous les élus mobilisés pour son maintien à unir nos forces pour demander l’abrogation de la loi HPST et remettre en cause les 25 milliards d’économies décidées dans le secteur de la santé par le Gouvernement. Ainsi, nous agirons pour le mantien des hopitaux et maternité de proximité et une solution pérenne pour les populations d’Apt.

Aux racines du FN. L’histoire du mouvement Ordre nouveau

par Joseph Beauregard Nicolas Lebourg Jonathan Preda

Ordre nouveau, qui fut le principal mouvement néofasciste français, fonda le Front national en 1972 et fut dissous en 1973. Véritable voyage historique au cœur de la radicalité, cette Etude préfacée par Jean-Yves Camus permet de comprendre cette phase de renaissance de l’extrême droite

Concerning Violence

Sortie le 26 novembre 2014 de CONCERNING VIOLENCE, film de Göran Hugo Olsson, inspiré des Damnés de la terre de Frantz Fanon

Le film, introduit par Gayatri Chakravorty Spivak, philosophe et théoricienne de la conscience post coloniale, est une tentative pour comprendre la profonde hypocrisie qui se trouve au centre des valeurs occidentales et qui sous-tend l’ordre mondial actuel.


Les extraits des Damnés de la terre sont récités par Lauryn Hill, artiste engagée.


vendredi 28 novembre 2014

Le médecin norvégien, Mads Gilbert, interdit à vie de se rendre à Gaza par Israël

De 1954 à 1988 : 15 films de René Vautier en Algérie

lundi 24 novembre 2014 - http://fondation-frantzfanon.com/article2261.html

Dans le silence assourdissant de la presse française, peu surprenant au demeurant, la coopérative cinématographique "Les Mutins de Pangée" sort un coffret de très haute qualité sur l’œuvre "algérienne" du grand cinéaste militant René Vautier. Outre une version restaurée d’Avoir 20 ans dans les Aurés, les Mutins ont réuni 14 films inédits du Moudjahid à la Caméra, cinéaste de talent dont l’engagement pour la cause du peuple Algérien lui a valu d’être l’auteur le plus censuré de France. Aujourd’hui la censure ne s’exerce plus de la même façon, le silence des grands médias suffit souvent à étouffer les voix les plus nobles de l’expression artistique et politique.
La Fondation Frantz Fanon salue cet événement et encourage la diffusion d’un travail d’exceptionnelle qualité.
 
http://lesmutins.org/coffret-avoir-...
http://vimeo.com/107151626

Un gel des salaires serait un coup de poignard contre le monde du travail et une véritable déclaration de guerre

Alors que l'INSEE vient de publier son dernier "portrait social" de la France qui livre, par le détail, les ravages provoqués par, le gouvernement s'apprête, jeudi prochain, à annoncer de nouvelles mesures anti-sociales.

Que dit l'INSEE ? Que les dernières années sont marquées par une dégradation du marché du travail, une augmentation de la précarité et une stagnation du revenu salarial. Et que les politiques d'austérité ont amplifié la crise économique et sociale. Alors qu'entre 2002 et 2007, les salaires progressaient de 0,6 % par an, leur hausse annuelle n'a été que de 0,2 entre 2007 et 2012. Les inégalités salariales ont même cessé de diminuer.

Que s'apprête à annoncer Emmanuel Macron au nom de la "croissance" et de "la compétitivité des entreprises" ? Le gel des salaires pendant trois ans et une remise en cause des 35 heures. Cette information sera publiée demain dans le journal allemand Der Spiegel.

Voilà donc le résultat des négociations franco-allemandes à quelques jours des recommandations de la Commission de Bruxelles sur le projet de budget 2015 de la France. Si cette information était confirmée, il s'agirait d'une déclaration de guerre contre le monde du travail. C'est très exactement le contraire qu'il faut faire pour redresser le pays et relancer la croissance par l'augmentation des salaires. Le gel des salaires serait une très grave erreur économiquement, une provocation socialement et, politiquement, une nouvelle étape dans un processus nourrissant l'écœurement et la désespérance, la droite et le FN.

On entend déjà les encouragements du patronat. Raison de plus pour, comme le propose le PCF, de réussir, du 1er au 5 décembre, la semaine de mobilisation contre le MEDEFet la politique d'austérité gouvernementale.

On devine aussi la désolation de femmes et d'hommes de gauche devant ce nouveau coup de poignard. Seul un mouvement permanent de riposte contre l'austérité et de rassemblement à gauche pour en sortir est de nature à modifier le rapport des forces jusqu'à faire reculer Hollande et le gouvernement Valls et imposer une politique de gauche.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Une souscription pour faire face à nos besoins financiers - L'Humanité

Par Patrick Le Hyaric, Directeur de l’Humanité. À la fin de l’éditorial fondateur de l’Humanité, Jean Jaurès déclarait que : « Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’aucuns groupes d’affaires est un problème difficile, mais non pas insoluble ».
Ce défi, depuis cent-dix ans, des générations de salariés et de militants de l’Humanité l’ont relevé, au prix d’efforts et de sacrifices considérables.
L’idée a pu s’installer que le journal, puisqu’il s’en était toujours sorti, continuerait à franchir les obstacles. Rien n’est moins sûr aujourd’hui.
Regardons les choses en face !
Aucun quotidien, aucun hebdomadaire n’est en bonne santé. Toute la presse écrite dans le monde entier connaît une crise profonde. Pas une semaine sans que soit annoncée une longue liste de restrictions de moyens de pagination, de regroupements de journaux et de nouvelles concentrations, de plans de réduction d’effectifs, de dépôt de bilan, voire même de fermetures pures et simples.
Les concentrations, les rachats de titres par des secteurs industriels et bancaires se multiplient. Qui peut croire que leur objectif est de développer le pluralisme de l’information, l’accès à la culture et le libre arbitre des lecteurs ? Personne ! Ils sont à la recherche d’un modèle économique où à partir d’un média, ils s’assurent à la fois une force d’influence, des activités lucratives et une main mise idéologique.
Pour y parvenir, ils s’appuient sur les questions réelles que pose la transition numérique qu’ils entendent détourner à leur seul profit. A l’échelle de la planète, il n’y a désormais plus qu’une vingtaine de grands groupes de médias exerçant une influence décisive sur la manière dont des milliards d’individus conçoivent le monde et la place qu’ils y occupent. Dans notre pays, la presse est désormais pour l’essentiel propriété du capital industriel et bancaire.
Le contexte dans lequel interviennent ces bouleversements est lui aussi inédit. Nous sommes face à une tentative d’utiliser la crise du capitalisme afin de chasser des consciences toute idée progressiste, toute valeur de gauche, jusqu’à vouloir en effacer le nom de la scène politique et publique. La guerre économique s’accompagne de ce qu’il faut bien appeler une puissante guerre idéologique, conduisant à la coïncidence entre les mutations de la presse et les transformations qui affectent la scène politique.
Nous aurons l’occasion de revenir sur ces enjeux de grande portée dans les semaines à venir. Toutes ces considérations nous conduisent à vous alerter, vous, les lectrices et les lecteurs de l’Humanité, de l’Humanité-Dimanche, les utilisateurs de notre plateforme numérique, les amis de l’Humanité et tous les militants communistes, progressistes, syndicaux. C’est un appel à la vigilance et à l’action que nous vous lançons, d’autant plus que nos publications sont menacées en cette fin d’année.

111 collégiens à Auschwitz, pèlerins de la mémoire


Enseignement. Un voyage éducatif dans le plus grand des camps d’extermination nazis. Un devoir de mémoire aussi accompli depuis 2004 par près d’un millier de jeunes citoyens du département.

Cent onze élèves de 11 collèges de Marseille, Salon-de-Provence, Gignac-la-Nerthe, La Ciotat, Gémenos et Châteaurenard se sont rendus lundi dans le plus vaste des camps d’extermination du Troisième Reich, Auschwitz-Birkenau, au cœur de la Pologne, à 55km de Cracovie. Un voyage de mémoire là où l’assassinat de masse a posé un jalon inégalé dans l’histoire des Hommes.

Chaque année depuis 2004, le Conseil général des Bouches-du-Rhône, représenté lundi par sa Vice-Présidente, Janine Ecochard, permet à des classes de 3e de toucher la réalité du génocide qui a ciblé massivement les juifs mais aussi les opposants politiques, les homosexuels, les tziganes ou encore les malades mentaux durant la Seconde guerre mondiale. « Vous êtes ici dans un cimetière pour 1,1 million d’êtres humains gazés et réduits en cendres », stupéfie Violetta, la guide polonaise, à l’entrée du camp d’Auschwitz I où les soldats de l’Armée rouge trouvèrent encore 7.000 déportés à leur arrivée le 27 janvier 1945. Le portique en fer forgé au-dessus duquel est écrit « Arbeit macht frei » (le travail rend libre) se découpe dans le ciel bas et gris. Aucune place à l’imaginaire, tout est là devant soi. Dans les baraquements de brique, les visages de Bastien, Rachel, Faysal ou Stéphanie se figent devant un mur de verre. Face à eux, un tas de cheveux, 9 tonnes correspondant à 50.000 personnes. Et des amoncellements de chaussures, et de lunettes, et de valises avec le nom à la craie de son propriétaire.

Mise à mort à l’échelle industrielle

Ci-gît les vestiges d’une industrie étatique de mise à mort voulue par Adolf Hitler et qui tourna à plein régime de 1942 à 1945, gazant et enfournant. Sous les yeux des collégiens, les boites de conserve du gaz Zyklon B conditionné en granules bleues. Puis l’effroyable bloc 11 où les suppliciés étaient tués à petit feu ou pendus à cette potence que le regard hésite à affronter. Là, le mur des fusillés honorés par des gerbes de fleurs. Et puis la chambre à gaz et le four crématoire dont la vue glace. Dans ce lieu sanctuarisé par l’Unesco, la visite devient pèlerinage.

Un rail, un wagon à bestiaux, la silhouette crépusculaire d’un mirador. Birkenau est un musée des horreurs à ciel ouvert. Martial, 14 ans, n’en finit pas de compter avec ses copains les cheminées des fours crématoires dans la brume tandis qu’Albert Barbouth, 81 ans, fils de déporté, leur parle de ces barbelés électriques sur lesquels des déportés ont préféré se jeter. Ils l’écoutent. Eux-mêmes le raconteront pour que se perpétue la chaîne de la mémoire.

David Coquille (La Marseillaise, le 20 novembre 2014)

Dossier hebdomadaire d’aide à la communication de proximité - http://13.pcf.fr/62025



La Marseillaise au cœur de la Résistance

Événement. Une exposition se tient du 18 au 29 novembre à la Maison de la Région à Marseille sur la fondation de notre journal. Un rendez-vous qui prend toute son importance au vu de la situation du titre.

La Maison de la Région Paca, située au 61, La Canebière à Marseille, accueille du 18 au 29 novembre une grande exposition sur les 70 ans de la Marseillaise, dont le premier numéro officiel est sorti le 24 août 1944, après douze numéros clandestins publiés dès décembre 1943.
L'exposition « Une naissance clandestine » a été réalisée par le Groupe Marat, une association créée par des résistants FTP-MOI et dont l'esprit est aujourd'hui perpétué par des historiens et passionnés du devoir de mémoire.
Le visiteur pourra ainsi aller « à la rencontre de ceux qui ont donné naissance à la Marseillaise » résume l'historien Grégoire Georges-Picot, commissaire de cette exposition dont la scénographie est, elle, assurée par Caroline Fellowes.
La Marseillaise, « c'est le fruit d'une histoire très individuelle en fait, comme quand Pierre Brandon va voir en tête à tête l'imprimeur pour la première fois. C'était crucial dans la clandestinité de se mettre à sortir alors que d'autres journaux comme Combat ou Franc-Tireur commençaient eux à tirer à 30.000 exemplaires ». Mais jamais notre journal n'aurait pu voir le jour sans l'engagement d'hommes, de femmes, auteurs de gestes au quotidien. « Ce journal, c'est un petit groupe de gens bénéficiant d'un grand nombre de complicités : un curé, un commissaire de police, un voisin… »
Ce sera également l'occasion de retrouver images, sons et écrits de personnalités attachantes faisant partie du patrimoine de notre journal, tels les Brandon, Remacle, Fantini, De Bernardy, Obré, Roux, Rougeot, Georges, Hadjaj… Plusieurs membres de leur famille devraient d’ailleurs faire le déplacement.
Le fil de l'exposition court du 1er décembre 1943, date de la sortie du premier numéro clandestin, au 24 août 1944 quand la Marseillaise sortira de l'ombre. Justement, les Unes clandestines serviront à rythmer le parcours et seront illustrées par des faits historiques. « Il s'agit d'évoquer l'histoire de la Libération en Provence à travers la Marseillaise » annonce Grégoire Georges-Picot.

Pour que vive "la Marseillaise"



Soutien à "La Marseillaise" de « La Gauche Unitaire » Sud-Est. « Nos forces au service du journal »
Nous apportons notre soutien et exprimons notre entière solidarité au quotidien régional « La Marseillaise ». C’est l’avenir du journal qui est engagé. Cette situation est celle dans laquelle se retrouve l’ensemble de la presse écrite et plus particulièrement les quotidiens d’opinions. Elle illustre une crise d’un secteur d’activité dont l’expression libre est une condition au pluralisme. La dégradation des ressources publicitaires est à mettre en relation avec une liberté de ton qui ne convient pas à certains acteurs économiques et politiques. La Marseillaise indépendante de tout grand groupe financier ou industriel, n’a jamais eu comme vocation, celle de faire des bénéfices ni celui de distribuer de dividendes. Son seul but est celui d’être partie prenante depuis soixante-dix ans des débats publics et d’y apporter un point de vue ouvert et progressiste en Région PACA et dans le Languedoc.
À l’heure où les forces de la réaction affichent, au plan national comme local, leurs ambitions qui sont un danger pour le bien être des populations, cette expression est nécessaire pour les territoires où le journal compte de nombreux lecteurs. Nous sommes au côté de celles et ceux qui se battent pour que cette situation soit dépassée et que la continuité du journal soit assurée. Nous mettrons nos forces à la mesure de nos moyens au service du journal et de ses salarié-e-s pour que cette expression qui relève d’une mission d’intérêt général puisse continuer.
Henri Saint-Jean, Porte-parole « Gauche Unitaire » Sud-Est (La Marseillaise, le 23 novembre 2014)
 
Soutien à "La Marseillaise" du MDP. « Un si grand quotidien ne peut disparaître »
Un si grand quotidien régional ne peut disparaître à l’heure où il est si difficile de porter une parole sensiblement différente de la plupart des médias : une parole humaniste, progressiste, résistante et engagée contre tous les extrémismes, et ce depuis sa création ; une parole culturelle, attentive aux artistes de tous horizons ; une parole sociale, proche des mouvements et des associations qui, dans notre région, agissent auprès des salariés, mais aussi des personnes les plus démunies. Le pluralisme de la presse est indispensable au bon fonctionnement d’une vie démocratique et républicaine. C’est pourquoi le Mouvement des Progressistes (MDP, initié par Robert Hue), adresse son soutien aux journalistes et, plus généralement, à tout le personnel de « La Marseillaise ».
Jean Dufour, ancien Député, délégué du MDP 13 et Nicolas Céléguegne, délégué du MDP Marseille (La Marseillaise, le 23 novembre 2014)
 
Soutien à "La Marseillaise" de Pierre Dharréville. « Appel au rassemblement de soutien »
Face aux difficultés que rencontre le quotidien La Marseillaise, le mouvement de soutien est en train de prendre de l’ampleur. La Marseillaise nous est indispensable et elle a un avenir. C’est la bataille que veulent mener les communistes au côté de tous ceux qui sont attachés à l’existence du journal, au pluralisme de la presse, au côté des salariés et de leurs organisations syndicales et de la direction.
Demain, lundi 24 novembre à 8h30, est programmée une audience au tribunal de commerce. A cette occasion, pour réaffirmer notre volonté de donner un avenir à La Marseillaise, le PCF appelle à un rassemblement de soutien.
Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du PCF 13 (La Marseillaise, le 23 novembre 2014)
 
Pour que vive la Marseillaise
L’émotion est très grande depuis l’annonce de la procédure qui doit conduire à la mise en redressement judiciaire de la Marseillaise. J’ai personnellement vécu les coups de fil angoissés, les mails spontanés de soutien, les demandes d’en faire plus, pour que la Marseillaise continue d’exister et de porter la parole de celles et ceux qui ne renoncent pas et luttent pour que l’espoir renaisse.
La crise que traverse la Marseillaise est la même que celle qui frappe l’ensemble de la presse ; mais qu’on ne vienne pas nous dire qu’elle est la conséquence fatale de la révolution numérique. Celle-ci est tout autant culturelle que technologique et elle ne condamne absolument pas les journaux. L’écrit, papier et en ligne, ne s’opposent pas. Ils sont complémentaires à condition de les inscrire dans un contexte politique qui garantisse la liberté, le pluralisme et l’existence matérielle des médias, papiers, audiovisuel ou en ligne.
Aujourd’hui ce n’est malheureusement pas le cas : d’une part la crise économique et son corollaire la chute brutale des ressources publicitaires, accablent les titres qui ne bénéficient pas des moyens dispensés par l’oligarchie financière : le Monde, le Nouvel-Observateur, Libération et bien d’autres titres survivent grâce à des « mécènes » qui ne sont pas si philanthropes que ça. Les journalistes de Libération en savent quelque chose.

41 000 euros pour trier les malades !

Paris, le 20 novembre 2014
– Communiqué de presse –

41 000 euros… L’(in)juste prix !

Le laboratoire Gilead, qui met sur le marché une nouvelle molécule – le sofosbuvir – très efficace dans le traitement de l’hépatite C, réclamait que son prix soit fixé à 56 000 euros. Il n’a pas eu gain de cause, le Journal officiel publié ce matin mentionne que l’accord trouvé entre le laboratoire et les pouvoirs publics a conduit à fixer le prix de ce traitement à 41 000 euros (pour la cure de trois mois requise).
Rien ne bouge
Ainsi donc, rien ne bouge dans la fixation du prix d’un médicament : alors que de nombreuses voix se sont élevées, dans le monde associatif comme dans celui des responsables publics, pour protester contre de tels prix, le gouvernement a donc cédé.
A tort, car d’autres médicaments très efficaces pour d’autres maladies vont arriver dans les prochains mois et prochaines années. Les meilleurs observateurs du domaine, et les pouvoirs publics eux-mêmes, parlent d’une vingtaine de molécules nouvelles. A ce niveau de prix, notre assurance maladie n’y résistera pas.
Il fallait donc se saisir de cette situation, un cas d’école, pour changer le mode de fixation du prix du médicament et que soit notamment pris en compte le coût réel de son développement et de sa fabrication. La France y renonce. C’est terrible.
41 000 euros pour trier les malades !
La décision du gouvernement ne règle pas non plus la question du tri des malades. Car, à ce prix-là, le traitement ne sera pas délivré à tout le monde. Il sera réservé aux cas les plus graves, à des stades médicalement qualifiés de F4, F3 et « F2 sévères ». Les autres cas devront donc se passer de traitement innovant, en attendant que leur situation ne s’aggrave et au risque que l’épidémie continue à se répandre. Ce sera aux médecins eux-mêmes de faire la police de l’accès à l’innovation !!!
Il ne faudra pas s’étonner que rapidement, ou d’ici quelques années, des patients se voyant refuser le traitement, ou leurs ayants droit en cas de décès, fassent des procès pour mise en danger de la vie d’autrui ! Un comble pour la cinquième puissance mondiale…
Alors même que nous avons un traitement efficace, capable d’arrêter la propagation de l’épidémie d’hépatite C en traitant TOUS les malades, la France fait le choix stratégique de laisser l’épidémie continuer à se développer. Quelle leçon de santé publique !

41 000 €, c’est donc en France le prix du statu quo. C’est cher, très cher …

Contact presse :
Collectif interassociatif sur la santé (Ciss)
Marc Paris
Tél. : 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95
mparis@leciss.org

Bernard Thibault dénonce la demande de Pierre Gattaz que la France quitte le BIT (Vidéo)

Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT a été élu en juin dernier membre du groupe des travailleurs au conseil d’administration du Bureau international du travail (BIT).
Il a vivement réagi aux récents propos provocateurs de Pierre Gattaz, le patron du Medef, qui a demandé que la France sorte de la convention internationale qui fixe obligation aux employeurs de justifier les licenciements.

"Derrière cette offensive contre le droit de grève, l’objectif est beaucoup plus grave : sous couvert d’un conflit d’apparence juridique, c’est bien le risque de voir les droits de l’homme devenir une variable d’ajustement dans le monde des affaires qui se profile." et conclut par un appel à la mobilisation "pour changer la donne" d’ici la prochaine réunion du conseil d’administration du BIT, en mars 2015.
 
 

"La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat".

"La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat".
  Henri Krasuckihttp://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Krasucki

 

CLIC Info n°49

Projet de loi Macron, le droit du travail taille patron: travail du dimanche, travail de nuit, remise au pas des prud'hommes, dépénalisation de la violation du droit du travail...

L'Humanité s'est procuré ce texte qui déréglemente à tout-va. Décryptage
La grenade Macron contre le Code du travail est dégoupillée. Le projet de loi censé « libérer l'activité », selon son intitulé, concocté par le ministre de l’Économie comme pour incarner la dictature des intérêts privés sur les choix sociaux et sociétaux a été transmis lundi au Conseil d'Etat, en vue d'une présentation en Conseil des Ministres à la mi-décembre.
Si la plupart des thèmes et des mesures du projet étaient connus, certains y ont été inclus dans la plus grande opacité. La mouture finale révèle une attaque de grande ampleur contre les droits des salariés – avec l'extension du travail du dimanche et de nuit -, et contre leurs institutions que sont les conseils de prud'hommes, l'inspection et la médecine du travail. Il révèle aussi la brutalité de la méthode du gouvernement qui, pour certains thèmes, passera par ordonnance pour éviter le débat au Parlement.
Décryptage des principaux points du projet.
Vannes ouvertes au travail du dimanche
Si les socialistes avaient dénoncé en 2009, sous Sarkozy, la loi Mallié élargissant les possibilités d'ouverture des commerces le dimanche, leur projet explose les records en matière d'extension du travail dominical, et ouvre la voie au travail 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 à l'américaine, avec la possibilité de faire travailler les salariés jusqu'à minuit sans que cela soit considéré comme du travail de nuit !

lundi 24 novembre 2014

Projection - débat autour de "SE BATTRE" - Mardi 25 Novembre - L'Escale

Mardi 25 novembre à 18h30
à  L’EscaleMaison des Associations et de la Culture
 
La Ligue des Droits de l’Homme de Manosque et du bassin manosquin
vous invite à assister à la projection deSE BATTRE”
Comme une illustration de la solidarité silencieuse. Ce n’est pas parce qu’on est pauvre, qu’on est dénué de parole, de rêves, de sentiments, ou qu’on n’est pas dépositaire de mémoire et d’envie de transmettre à ses enfants l’idée d’un monde meilleur.

Déclaration à propos de la disparition de Lucien Clergue (Alain Hayot)

La photographie perd un de se grands créateurs en même temps que son plus grand propagandiste et militant. Les Rencontres de la photo d’Arles dont il était, avec Michel Tournier et J.M. Roucaute, le fondateur ne retentiront plus de sa faconde et de ses talents de conteur.

Il fut le premier photographe français à être exposé au MOMA de New York en 1961 et le premier photographe à être élu à l’Académie en 2006.

Il publia son premier livre, « Corps mémorables », sur des poèmes d’Eluard avec une couverture de Picasso et une préface de Jean Cocteau !

En charge de la culture au Conseil Régional Paca dans les années 2000, j’ai eu le privilège de le voir souvent et j’ai un souvenir ému de la visite de son atelier et de ses archives qu’il m’a fait découvrir un soir d’hiver arlésien. Ces images de nues féminin « nées de la vague », de taureaux et de corridas, de la Camargue et des gitans, de Picasso et de Manitas de Plata ont défilé devant moi.

Au fond pour Lucien Clergue la photographie c’était la vie et la mort, la nature et la culture, l’art en somme.

Il nous quitte mais son œuvre entre dans l’histoire.
 
Alain Hayot

Biographie de Lucien Clergue : Cliquer ICI

vendredi 21 novembre 2014

Ne vivons plus comme des esclaves (Vidéo)

"Le nom des 86": avant-première du film le 1er décembre à Strasbourg

L’impôt légitime au service des citoyens

La question de l’impôt est au cœur de l’actualité et du débat politique avec, hier comme aujourd’hui, un président de la République et un gouvernement qui relaient la chanson du «  trop d’impôts  ».

Depuis des mois, voire des années, on ne cesse de nous dire par médias interposés que l’on paie trop d’impôts en France. C’est devenu une telle évidence aux yeux de nos concitoyens que ce message est même relayé par des gens (ils sont 52 %) qui sont non imposables sur le revenu.

Alors que cette idée participe d’une offensive libérale qui vise tout à la fois à «  ringardiser  » l’impôt, à faire reculer la dépense publique et les prestations sociales et à pousser à la privatisation des services publics qui n’existent que grâce à l’impôt.

Les impôts et cotisations sociales sont élevés car il existe dans notre pays une politique sociale et des politiques publiques au plan national et dans les collectivités au service des citoyens, quelle que soit leur situation.

Certes il y a nécessité et urgence d’une profonde réforme de la fiscalité pour la rendre moins complexe, plus lisible, plus juste et plus équitable en fonction des revenus et de la situation de chacun.

Nous sommes loin du compte en ce domaine. L’impôt doit être l’expression de la solidarité, du vivre-ensemble, de la cohésion et de l’appartenance à une communauté, qu’elle soit nationale, régionale, départementale ou locale.

Chacun doit prendre conscience que, tout au long de sa vie, il bénéficie de cette solidarité nationale ou locale par un retour de l’impôt et des cotisations sociales pour lui et sa famille.

La liste est longue de tout ce dont nous bénéficions, grâce aux impôts, même celles et ceux qui en paient beaucoup. Santé, sécurité, enfance, jeunesse, scolarité, recherche, culture, sports, transports, environnement, cadre de vie, logement, handicap, etc., autant de services, qu’ils soient gratuits ou payants pour partie, qui bénéficient tous des retombées de l’impôt.

Qu’attendent les ministères, les élus régionaux, départementaux et locaux ainsi que les organismes sociaux pour faire prendre conscience, chiffres à l’appui pour chaque personne, famille, entreprise, de ce que coûte à la ­collectivité nationale ou locale, grâce à l’impôt et aux cotisations sociales, la scolarisation d’un enfant et d’un jeune de la maternelle à l’université, ou les soins médicaux, ou l’accueil de la petite enfance, ou les réseaux de transports, ou les infrastructures sportives, ­culturelles et de loisirs, ou l’aménagement du cadre de vie et de travail des habitants et des entreprises dans les communes, ou la prise en charge du handicap et des personnes dépendantes, etc.  ?

Qu’attendent-ils, à chaque réalisation et action publique de leur part, pour dire et écrire que cela est mis en œuvre grâce aux impôts  ? Plutôt que de proclamer que cela est réalisé par l’État, le conseil régional, le conseil général ou la commune.

Cela donnerait sens, visibilité et crédibilité à l’impôt, comme acte citoyen au service de la cohésion et de la communauté nationale.

Il est temps pour les élus progressistes de faire œuvre pédagogique et d’éducation populaire en ce domaine et de mettre ainsi en échec l’idéologie ­libérale.

Par Jean-Claude Mairal

Renationalisation des autoroutes : Le PCF lance une campagne nationale


En 2005, les concessions d’autoroutes ont été totalement privatisées par un gouvernement de droite pour financer, déjà, le remboursement de la dette publique. Ce sont les groupes Eiffage, Vinci et consorts, qui ont racheté ces concessions. Depuis, les péages n’ont eu de cesse d’augmenter. Sur 100 euros de péages versés, ce sont entre 20 et 24 euros qui vont directement dans les poches des actionnaires.

La cour des comptes et l’autorité de la concurrence n’ont de cesse de déplorer ce choix. Les parlementaires communistes et du front de gauche ont déposé à l’Assemblée et au Sénat une proposition de loi demandant la renationalisation des concessions d’autoroutes.

Le gouvernement est pour l’instant défavorable à cette proposition de loi. Lors de la discussion de cette proposition de loi au sénat le 19 juin dernier, et alors que la gauche était majoritaire au sénat, cette proposition de loi n’a pas été votée par les sénateurs socialistes et radicaux de gauche.

Si le gouvernement est capable de donner 50 milliards pour satisfaire aux appétits du Medef, il doit être capable d’investir pour les autoroutes, investissement qui, selon plusieurs études, serait vite rentabilisé.

L’argent des péages, plutôt que d’aller dans les poches des actionnaires, doit servir à financer la transition écologique pour améliorer les transports pour tous.

Les autoroutes dont la construction a été financée en grande partie par les contribuables doit revenir à l’État et donc au peuple. Cela permettrait de faire baisser des péages honteusement élevés. Tellement élevés qu’ils ont permis depuis la privatisation de réaliser 15 milliards de dividendes alors que l’on demande tous les sacrifices aux ménages, pour récupérer trois sous. Les usagers des autoroutes ne sont pas là pour satisfaire aux appétits financiers du CAC 40.

Lancement de la campagne nationale pour la renationalisation des autoroutes

mercredi 19 novembre 2014

Voyage au coeur de l'extrême-droite contemporaine: Alain Soral (Médiapart)

Voici des accès gratuits pour des articles de "présentation" de Soral l'idéologue de la nouvelle extrême droite




Soral, du dandy boxeur au «national-socialiste» à la française

Des soirées parisiennes aux vidéos fleuves fustigeant l'« Empire » et le « complot sioniste », la trajectoire d'Alain Soral dessine les paradoxes d'un idéologue.

« Alain, tu es devenu le monstre que tout le monde craignait que tu deviennes. » Pour dresser le portrait d’Alain Soral, c’est encore sa sœur actrice, Agnès, qui a la dent la plus dure. Tout, ou presque, a été dit sur le parcours de ce fils de bonne famille savoyarde, devenu animateur de la scène conspirationniste francophone, nationaliste, figure incontournable du net hexagonal, et compagnon de route de Dieudonné, avec qui il lance aujourd'hui son parti politique.

Dans un reportage tourné par Canal Plus en janvier 2014, la comédienne, rendue célèbre par son rôle dans Tchao pantin, en 1983, raconte comment elle a vu évoluer son petit frère, des soirées dans la célèbre boîte “Les Bains Douches” dans les années 1980 aux réunions publiques où il fustige le « complot sioniste international » aujourd'hui. « Moi, je vais laisser mon nom dans le dictionnaire, quand toi, tu tomberas dans l’oubli », lui aurait-il lancé comme ultime explication de sa trajectoire de rupture toujours plus franche avec un « système » qu’il ne cesse de dénoncer.

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Comment Soral gagne les têtes (1/2)

Il est celui qui a fourni à Dieudonné une armature idéologique, celui avec qui l'ex-humoriste vient de lancer son parti politique. Et celui dont le discours imprègne de plus en plus le discours d'un public qui se serait classé à gauche il y a encore quelques années. Premier volet de l'enquête de Mediapart sur la façon dont Soral s'impose dans les esprits.

Son crâne rasé, sa barbe de trois jours et sa silhouette massive font désormais partie du paysage. Sanglé ou non dans le tee-shirt marqué « goy » en lettres gothiques dont il fait la promotion ces derniers jours, aux côtés de Dieudonné ou en solo, Alain Soral a su en quelques années imposer sa marque dans le débat politique français. Il est peu présent sur le terrain, quasiment absent de toute manifestation et invisible dans les médias grand public. Mais dans les discussions publiques et sur internet, ses idées apparaissent fréquemment dès qu’on s’approche des questions sensibles que sont le communautarisme en France, la place de l’Islam dans l’Hexagone, le conflit israélo-palestinien, la position de la Russie ou des États-Unis dans le jeu géostratégique mondial, voire le mariage pour tous (lire par ailleurs notre portrait, Alain Soral, du dandy boxeur au « national-socialiste » à la française).

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Les mots de Soral

Banque, juifs, islam, homosexuels... Classés à la manière des « Abécédaires », extraits choisis des déclarations d’Alain Soral. Des propos parfois abjects ou délirants.

BANQUE
« De l’Italie des Borgia à une certaine Amérique de Wall Street, en passant par la City de Londres, la Banque, comprise comme processus de concentration et vision du monde, a pris progressivement les pleins pouvoirs sur les nations d’Occident. Pouvoir occulte mais bien réel piloté des États-Unis par Wall Street, et qui seul peut expliquer la réponse des États occidentaux au dernier crack financier. Soit plutôt que la liquidation de ces prédateurs et parasites bancaires en faillite, le transfert de leur dette aux peuples et leur renflouement par des masses encore accrues de fausse monnaie toujours dévolue à la spéculation. » - Comprendre l’Empire, p. 54.

« La domination bancaire est au service d’un projet qui lui-même est totalement religieux. N’oublions pas qu’Israël est un projet religieux, qui s’est fait contre d’ailleurs la religion juive authentique, par l’argent des Rothschild. (…) Le pouvoir total sur le monde se fait par la banque. Qui contrôle la banque contrôle le monde, et ces gens qui contrôlent la banque sont en dernière essence des religieux qui ont un projet biblique. » - À 1 h 26’30’’ de cette vidéo.


CATHOLICISME
« Nous sommes en terre chrétienne. La France et le catholicisme, c’est consubstantiel. Et le catholicisme, c’est ce qui est le plus proche du message du Christ. » - À 30’20’’ de cette vidéo

Antonio Gramsci, penseur et révolutionnaire

La vie d’Antonio Gramsci est une vie de combats. Combat contre le fascisme, l’absurdité de la guerre et l’injustice. En 1926, alors secrétaire général du Parti communiste italien, il est arrêté par le régime fasciste. À l’issue d’un procès où le procureur demandera que l’on « empêche ce cerveau de fonctionner », Gramsci est condamné à 20 ans de prison.

Depuis sa cellule, il poursuivra sous une autre forme son combat en faveur des classes subalternes en écrivant plus de 35 cahiers qui contiennent quelques-uns des concepts les plus novateurs du XXe siècle.

Le documentaire Antonio Gramsci, penseur et révolutionnaire, pénètre dans cette œuvre riche et passionnante en présentant les concepts gramsciens (hégémonie, bloc historique, Etat intégral, révolution passive…) qui sont aujourd’hui encore à travers le monde un instrument privilégié de transformation de la société. Car chez Gramsci la pensée et l’action sont inextricablement liées.

Avec la participation de : Alberto Burgio, Angelo d’Orsi, Fabio Frosini, Razmig Keucheyan, Guido Liguori, Domenico Losurdo et André Tosel.

Vous pouvez commander en ligne le documentaire chez nos amis Les mutins de Pangée

Antonio Gramsci, penseur et révolutionnaire
FABIEN TRÉMEAU
Le sources de l’espoir 53′
Le refus de la défaite 52′
20 euros

Production : Éditions Delga, En attendant la suite et Les films des Trois Univers avec le soutien d’Archivio Audiovisivo del Movimento Operaio e Democratico, Casa Museo di Antonio Gramsci Ghilarza, Casa Natale Antonio Gramsci Ales et Terra Gramsci.

mardi 18 novembre 2014

L’Appel de l’ANECR au rassemblement des maires, des parlementaires et des élu(e)s le 27 novembre au congrès de l’AMF

Palestine : courrier des députés du Front de gauche à Claude Bartolone

lundi 17 novembre 2014

Les députés Front de gauche ont adressé un courrier à Claude Bartolone suite à la décision prise le 13 novembre par la conférence des Présidents d’inscrire la reconnaissance de l’Etat Palestinien à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 28 novembre.

Les députés du Front de gauche proposent au Président de l’Assemblée nationale d’organiser, à cette occasion, une discussion commune des résolutions parlementaires déjà déposées par les groupes Front de gauche et écologiste et celle du groupe socialiste qui doit être prochainement déposée.

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Dans un courrier daté du 27 octobre, cosigné par les députés François Asensi et Alain Bocquet, je vous avais proposé d’organiser un vote sur la reconnaissance de l’Etat palestinien sur la base de la résolution déposée dès septembre 2012 par notre groupe GDR. Cette initiative des parlementaires nous semblait essentielle et urgente, à la fois en ouvrant un espoir de paix face à l’échec des négociations israélo-palestiniennes, et en assurant le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat, comme l’exige le droit international.

C’est par conséquent avec une grande satisfaction que nous accueillons la décision prise hier par la conférence des Présidents d’inscrire la reconnaissance de l’Etat Palestinien à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 28 novembre.

Outre la proposition de résolution n°201 déposée par les députés Front de gauche en 2012, plusieurs initiatives parlementaires à gauche ont renforcé le mouvement en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien ces dernières semaines : le groupe écologiste a rédigé une résolution en ce sens le 7 novembre dernier, le groupe socialiste s’apprête également à déposer un texte dans les jours prochains.

Je vous propose par conséquent d’organiser le 28 novembre prochain une discussion commune de ces trois résolutions parlementaires portant reconnaissance de l’Etat palestinien.

Lorsque plusieurs textes parlementaires ont un même objet, il est de coutume au sein de notre assemblée de procéder à une telle discussion commune. Le 31 octobre dernier, à propos des communes nouvelles, deux propositions de loi convergentes de l’UMP et du PS avaient ainsi été examinées.

J’ajoute que sur un sujet de cette nature, sur lequel les hommes de paix et de justice qui siègent sur tous les bancs peuvent se retrouver, une telle discussion commune me semble plus qu’appropriée : elle donnera plus de force encore au vote de l’Assemblée nationale le 28 novembre ; elle offrira à notre diplomatie une assise forte pour porter le message universel de la France en faveur de l’émancipation des peuples et de la coexistence pacifique des Etats palestiniens et israéliens.

Dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

André CHASSAIGNE

Fiscalité locale : un enjeu national ! (CGT)

Mobilisation du 15/11/2014 - La Marseillaise (16/11/2014)

Discours d'introduction de la Conférence Nationale du PCF par Pierre Laurent: 8 novembre 2014

Cher(e)s camarades,
Notre pays, tout au long du siècle écoulé, a traversé des épreuves, il a connu des crises, des guerres, des périodes sombres où la société française s'enfonçait dans la perte de sens, l'angoisse, la colère et la peur, et où des forces rétrogrades tentaient de défaire la République et ses valeurs.
Dans ces moments difficiles - bien fou celui qui affirmerait le contraire – la France a toujours pu compter sur les communistes pour conjurer le danger et ouvrir les chemins d'une nouvelle phase d'essor de la nation, qui a souvent libéré une très grande créativité sociale. Toute l'histoire de notre parti en porte témoignage. Au lendemain de la boucherie de 14-18, dans la crise des années 30, dans la Résistance et à la Libération, face aux guerres coloniales, dans la reconstruction de la gauche après la reprise en main gaulliste de 1958, dans lesbouleversements de 68 jusqu'aux victoires nées du programme commun, dans les batailles contre le traité de Maastricht ou le Traité Constitutionnel Eeuropéen, quand Jean-Marie Le Pen a accédé au second tour de l'élection présidentielle, chaque fois les communistes ont été au rendez-vous avec les Français qui avaient décidé de ne pas subir, de refuser la fuite en avant, pour construire les chemins del'espoir vers un autre monde, une nouvelle société.
Je ne vais tourner autour du pot. Nous sommes à nouveau dans un tel moment historique pour notre pays, et pour l'Europe toute entière.
L'année 2014 a été un tournant. Avec un enfoncement dramatique dans le chômage et l'austérité, l'annonce du Pacte de responsabilité sous les applaudissements du Medef, la nomination de deux gouvernements Valls qui ont changé la nature du pouvoir et acté ouvertement la trahison des électeurs de 2012, le choc électoral des deux scrutins municipaux et européens, la décrédibilisation accélérée du Président de la République dont la piteuse émission de jeudi soir n'est qu'un énième épisode, et la prétention affichée hier par Marine Le Pen en réaction à cette émission de s'introniser « chef de l'opposition » lors du congrès du FN les 28-29 novembre à Lyon... la coupe est pleine pour cette année.

Librairie de Noël / 3 jours d'animations, débats et rencontres

Mémoire : Lucia Tichadou, une infirmière en 1914

« Le cœur me fend de penser que le sang coule et que je n’aiderai pas à l’essuyer. » Cette phrase de la jeune Lucia Tichadou, 29 ans, tirée du journal qu’elle tint durant quatre mois, de juillet à octobre 1914, concentre la force de caractère et la foi qui animèrent celle que l’historienne Hélène Echinard nous avait déjà fait connaître comme une des premières élues marseillaises de l’après-guerre.

Première Adjointe de Jean Cristofol en 1946

Lucia Tichadou est restée dans la mémoire de nombreux marseillais comme une des figures éminentes de la vie politique locale d’après-guerre. Élue Conseillère municipale, elle fut la première Adjointe de Jean Cristofol, le premier Maire communiste de Marseille (1946-1947). On ne connaissait guère l’expérience pourtant fondatrice qui fut la sienne comme infirmière volontaire en 1914 et que son très riche journal nous retrace.

Anonyme montée au front de sa Champagne natale, Lucia s’est formée sur le tas, dans le sang peut-on même dire, brancardant, pansant les plaies de ceux qui tombaient comme des mouches dans un conflit qui allait inexorablement s’enliser. Immense boucherie, vaste saignée : imaginez 1,7 million de morts militaires et civils et 4,2 millions de blessés militaires à l’armistice.

« Nous épuisons l’horreur »

C’est ce texte inédit, émouvant et authentique, écrit sur le terrain, à deux pas du front de la Marne qu’il nous est enfin permis de découvrir. Il délivre au lecteur le regard d’une jeune femme sur la vie qui s’accroche à tout quand les humains sont jetés dans l’enfer. « Nous épuisons l’horreur. Les choses les plus horribles me paraissent en ce moment normales, ou plutôt je n’ai plus la conscience qu’elles sont horribles » consigne-t-elle dans ce manuscrit d’une centaines de pages que sa famille a confiées à Hélène Echinard et que l’historienne, qu’on ne présente plus, a su si bien retranscrire, présenter et annoter et que les éditions Gaussen ont l’honneur de publier.

Cet hôpital de Brienne-le-Château, socle de son récit, est resté à jamais dans sa mémoire comme le lieu « où se sont passés les moments les plus pleins de mon existence ». « J’ai vu, et cela je l’ai dans les yeux pour toute ma vie » écrit-elle dans ce récit personnel qui n’était pas destiné bien sûr à être publié cent ans après et qui débute à Perpignan le 31 juillet 1914. Lucia y consigne jour après jour les faits, sentiments, anecdotes, réflexions d’une femme au caractère déjà bien trempé. « 20 août. Nervosité. Impression qu’on nous cache des choses graves. La bataille est engagée. On prépare l’opinion à des revers. On est dans l’angoisse. Notre journée s’écoule employés aux pansements, soins, raccommodages et rangement du linge qui arrive de partout, à pleines caisses. Toujours pas de grands blessés. Nous sommes impatientes. Le major nous calme : nous en aurons tout notre compte et nous seront saturés d’horreur. »

On entrevoit déjà dans ses lignes le tempérament volontariste, pacifiste aussi de celle qui allait s’engager en 1934 dans le comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme au côté du parti communiste. Plus tard, victime des lois anti-juives, l’institutrice affectée à l’Ecole normale supérieure d’Aix-en-Provence sera révoquée par Vichy ce qui la mènera à épouser la résistance et devenir la Présidente du comité de Libération de son quartier.

Hélène Echinard était la plus légitime à nous présenter ce journal, elle qui avait déjà rédigé la fiche de cette rare figure féminine de la politique locale disparue en 1961 dans le Dictionnaire des Marseillaises paru en 2012 également chez Gaussen. Ce témoignage, enrichi d’annotations historiques et des illustrations, participe au devoir de mémoire : il montre la force, le courage, sa persévérance, les choix de ces femmes qui comme Lucia Tichadou ont permis à celles d’aujourd’hui d’accéder aux droits et libertés inaliénables.

David Coquille (La Marseillaise, le 15 novembre 2014)

Infirmière en 1914, journal d’une volontaire. Éditions Gaussen. 110 pages. 12 euros.

Presse : Pour un large accès au patrimoine de la Résistance

A l'occasion des 70 ans de la Libération, la Bibliothèque nationale de France organise une journée d'étude le 28 novembre pour présenter l'opération de numérisation de journaux clandestins.

A l'occasion du 70e anniversaire de la Libération, la Bibliothèque nationale de France (BnF) organise le 28 novembre prochain une grande initiative intitulée « Mensuel malgré la Gestapo et la Milice : relire les journaux de la Résistance après leur numérisation. Nouveaux usages et nouvelles perspectives ».

L'opération vise à promouvoir la numérisation de fonds de différentes structures qui regorgeaient parfois d'immenses archives mais difficiles d'accès. La numérisation concerne les collections de la BnF ainsi que celles du Musée de la Résistance nationale (MRN). Celles de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) le seront en 2015. Une page spécifique sera en outre consacrée à ces journaux dans le réseau Gallica, fédérant pour la première fois ces collections en une collection numérique unifiée.

« Ces titres pouvaient être quelquefois présents en ligne mais leur accès était difficile » explique Philippe Mezzasalma, conservateur et chef du service de la presse à la BnF. « Désormais, tout sera plus simple ».

Un outil à disposition des chercheurs et des particuliers

La demande était forte de la part des chercheurs. En outre, la disponibilité de ces fonds à un plus large public sera aussi l'occasion d'assurer « le temps des historiens maintenant qu'il y a de moins en moins de témoins vivants » ajoute Philippe Mezzasalma. « Il était temps que, d'un point de vue patrimonial, ces documents soient mis à disposition de tous et non plus de manière limitée comme c'était le cas jusque-là ».

La numérisation rendra ces journaux « disponibles à tous les citoyens et fera cohabiter passionnés et chercheurs, particuliers et scientifiques ».

La journée d'étude réunira de nombreux historiens et professionnels de la conservation de documentation. « Un volet strictement historique reviendra sur le rôle de la Résistance et la mémoire à travers l'intervention d'anciens résistants notamment ». Il s'agira également de se pencher sur la plus-value d'une telle numérisation et une « éventuelle relecture historique autre que l'utilisation faite par des chercheurs » qui souvent -par temps et patience- étaient les rares à pouvoir accéder à des documents qui seront prochainement accessibles au plus grand nombre.

Une expo sur les 70 ans de la Marseillaise

A l'occasion des 70 ans de la Marseillaise et de la Libération de Marseille, la Maison de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur accueille dans ses locaux de la Canebière du 18 au 29 novembre deux grandes expositions réalisées par l'amicale du groupe Marat, association créée par des résistants FTP-MOI ayant participé à la Libération de Marseille et dont l'esprit est aujourd'hui perpétué par des historiens et passionnés du devoir de mémoire. L’historien Grégoire Georges-Picot est le commissaire du dispositif et Caroline Fellowes la scénographe. L'exposition « Une naissance clandestine » portera sur la création de la Marseillaise à travers des Unes d'époque, des témoignages, des photographies, etc.

L'autre exposition s'intitulera, elle, « Nos libérateurs » et reviendra sur l'engagement des soldats de l'empire colonial dans l'effort de libération de la France.

Le lancement s'effectuera le mardi 18 novembre avec à 19h une projection du film de Grégoire Georges-Picot sur la Libération de Marseille. L'inauguration officielle du dispositif aura quant à elle lieu le jeudi 20 novembre à 16h en présence de Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur.
 
La Marseillaise, le 16 novembre 2014

D'autres informations sur www.lamarseillaise.fr (page spéciale des 70 ans)  www.groupemarat.com et www.regionpaca.fr.

Il faut lire pour rêver d’un autre monde



Donc Fleur Pellerin ne lit pas. L’aveu est terrible. Beaucoup ont dit pourquoi et je partage leur indignation. Elle symbolise parfaitement l’actuel pouvoir socialiste, obsédée par la rationalité statistique, le calcul des coûts et qui puisent son inspiration dans la boite à outils libérale. Ils n’ont donc que faire de la littérature, de la poésie et de la pensée, surtout quand elle permet de rêver à un autre monde, de chercher un autre sens à la condition humaine que celui promis par les eaux glacées du calcul égoïste et les formes modernes de la barbarie.

Fleur Pellerin, entre nos deux prix Nobel préfère Jean Tirole, grand prêtre de la toute-puissance du libre marché et même si elle n’a pas lu Patrick Modiano il la dérange par sa propension à explorer notre mémoire collective. Elle veut en finir avec notre histoire, singulièrement celle incarnée par le ministère de la Culture dont elle a pourtant la charge.

Procès d’intention ? Plusieurs de ses interventions récentes amènent légitimement à se poser la question.

Le point de départ de sa pensée est constitué par ce qu’elle nomme « les usages des consommateurs ». A l’aide de la théorie des algorithmes de l’information, elle veut les aider « à se frayer un chemin dans la multitude des offres pour accéder aux contenus qui sont pertinents pour lui ». Elle ne parle pas d’œuvres, encore moins d’art mais de contenus. Qu’est-ce qu’un contenu pertinent pour un consommateur ? En langage libéral c’est un produit qui va à la rencontre non d’un être pensant mais d’un individu isolé et passif qui n’a à offrir que « du temps de cerveau disponible » pour acheter ce que le marché lui propose et lui impose.

Dans ce cadre, la révolution numérique, aux yeux de la ministre, n’est qu’un outil de valorisation du capital, représenté ici par Apple, Microsoft, Google, Amazon ou Netflix vis-à-vis desquels, compétitivité oblige, elle ne se fixe comme objectif que de leur disputer des parts de marché au profit d’entreprises françaises.

Il est possible d’entendre dans ce discours, l’enterrement du ministère de la Culture au profit d’un ministère des Industries culturelles. Mais a contrario on peut y déceler aussi les bases d’une contre-offensive pour refonder l’action publique en faveur de l’art et la culture.

Contre la marchandisation, agissons pour favoriser les formes nouvelles de production et de diffusion de l’art dans la pluralité de son expression, pour multiplier les rencontres entre les créations, les artistes et tous ceux qui ne les connaissent pas encore mais qui en ont besoin pour comprendre le réel et imaginer sa transformation.

Contre l’inégalité galopante, agissons pour favoriser l’appropriation sociale et citoyenne de l’art et de la culture, son partage au sein d’une démocratie culturelle à l’école, dans la cité, et au travail.

Contre l’emprise de la finance sur la révolution numérique qui est d’abord une révolution anthropologique, agissons pour faire vivre son immense potentiel émancipateur par exemple en imaginant un service public de l’internet, du libre partage des savoirs, des arts et des idées.

Contre le racisme et les divisions, agissons pour reconstruire une culture commune universelle dans le partage des différences et du vivre ensemble démocratique.

Rêvons avec Pasolini : « A dater de ce jour, leur folie n’a plus été la folie de la peur mais la folie de l’homme qui rêve ».

Alain Hayot (La Marseillaise, le 15 novembre 2014)