samedi 15 novembre 2014

L’importance de rappeler que la lutte paie même si c’est dur - La Marseillaise.fr


Alpes de Haute-Provence. L’Institut d’histoire sociale de la CGT fête la victoire des Fralib.

L’Institut d’histoire sociale (IHS) de la CGT des Alpes de Haute-Provence a été fondé au printemps dernier. L’une de ses premières actions a été alors, au moment où l’union départementale de la CGT tenait son congrès, de préparer une exposition sur l’histoire des mineurs de Saint-Maime, qui mettait tout particulièrement l’accent sur les immigrés venus travailler dans les mines de charbon des Alpes de Haute-Provence, avec en toile de fond la fraternité ouvrière qui prévalait à l’époque, ainsi que les nombreuses luttes menées par les mineurs.

Vendredi dernier, l’IHS des Alpes de Haute-Provence tenait son assemblée générale à Château-Arnoux, commune de la fameuse usine Arkema Saint-Auban.

À l’ordre du jour de cette assemblée générale, l’IHS 04 a décliné les différents événements et commémorations auxquels la toute nouvelle institution visant à préserver la mémoire ouvrière dans le département alpin souhaitait prendre toute sa place et collaborer à la mise en œuvre.

Pour l’an prochain, les Alpes de Haute-Provence commémoreront notamment le centenaire de l’usine de Saint-Auban, créée en 1915 et qui a transformé en profondeur la physionomie de la vallée de la moyenne Durance. L’usine fut créée au tout début de la Première Guerre mondiale dans ce bassin balayé par les vents afin de réaliser l’électrolyse du chlore à partir de sel de Camargue, ce pour la fabrication des gaz de guerre, dont notamment l’ypérite ou gaz moutarde.

À la fin de l’assemblée générale, les membres de l’IHS 04 ont levé le verre en l’honneur de la victoire des Fralib, avec deux représentants CGT du site, Gérard Cazorla et Dominique Basset : « Je suis originaire du Havre, déclarait ce dernier, en 1998, ils ont fermé l’usine normande, nous avons été 52 à partir dans les Bouches-du-Rhône pour garder nos emplois. Parmi ceux qui ont été licenciés à l’époque, il y a eu des vagues de suicides, de divorces, et la plupart des mecs sont encore aujourd’hui dans la merde. Nous, qui l’avons vécu, avons dit aux copains qu’il ne fallait surtout pas baisser les bras : c’est une belle victoire ! ».

MORGAN TERMEULEN
 

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