SNCM Question au gouvernement (PCF) par TerreCorse
SNCM : Nous n’acceptons pas l’impasse ultralibérale
La direction de la SNCM vient
d’annoncer le dépôt de bilan. Ce choix est une provocation dont le
gouvernement porte l’entière responsabilité.
Compte tenu de la volonté politique affirmée par l’Union européenne personne ne peut croire qu’il s’agit d’un acte « technique » de gestion
permettant d’échapper aux amendes anti-service public de la Commission.
L’affirmation même que ces
amendes pourraient être oubliées au prix d’une saignée sociale et d’une
réduction drastique de la délégation de service publique met
en évidence la nature de la manœuvre et la possibilité effective
de s’y opposer fermement au nom de l’intérêt général.
L’Etat actionnaire de la SNCM le
peut mais il préfère s’en remettre au Tribunal de commerce au mépris des
engagements pris. C’est une façon d’abandonner
« le marché » aux compagnies low cost et dans l’immédiat à Corsica Ferries dont la holding à son siège en Suisse.
C’est également un risque grave
pour la desserte publique maritime entre le continent et la Corse et la
pérennité de son financement par la dotation de
continuité territoriale gelée d’ailleurs depuis 2009.
Le scandale d’Etat initié par le
gouvernement Villepin Sarkozy à travers une privatisation sulfureuse
prend à présent tout son ampleur au regard de l’argent
public et des 240 M€ dilapidés au bénéfice de Buttler et de
Corsica Ferries, sans parler du « vol » de la taxe de transport évalué à
plus de 5 M€.
Le gouvernement doit réagir
immédiatement pour empêcher une vente à la découpe de la compagnie et
s’assurer du bon usage des 600 M€ de la compensation
financière prévus en contre partie de l’exécution de la
Délégation de service public.
La SNCM volontairement mise en
situation déficitaire a les moyens humains, techniques et financiers
pour sortir de cette impasse ultralibérale construite à
dessein à partir d’une réglementation européenne antisociale
inspirée par les recours permanents des dirigeants de Corsica Ferries.
Voila pourquoi, nous appelons
l’ensemble des forces disponibles à se mobiliser pour gagner une
solution véritable et empêcher la casse de l’emploi et du service
public en Corse et sur le continent notamment à Marseille.
C’est le sens que nous donnons à la création d’un comité de soutien pour que « vive la SNCM et le service public ».
Enfin, dans ce contexte, nous
réaffirmons notre soutien plein et entier aux salariés dans la lutte qui
est la leur pour la défense de l’intérêt général face aux
intérêts privés et opaques.
Gaby Charroux, Député-Maire de Martigues
Jean-Marc Coppola, Vice-Président de la Région PACA
Dominique Bucchini, Président de l'Assemblée de Corse
Jean-Marc Charrier, President du Groupe communiste au Conseil général des Bouches-du-Rhône
Michel Illach, Président du groupe PTS à Marseille-Provence-Métropole
Michel Stéfani, Conseiller à l’Assemblée de Corse et secrétaire de la région corse du PCF
Pierrre Dharréville, Secrétaire départemental du PCF 13
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