dimanche 9 novembre 2014

Déclaration Association Départementale des Élus Communistes et Républicains des Alpes de Haute-Provence (ADECR 04) 31 octobre 2014


L'ADECR 04 dénonce les dispositions du projet de Loi de Finances pour 2015 qui contient de nombreux éléments qui vont mettre en difficulté à nouveau nos concitoyens dans leur vie quotidienne.

Ainsi, le choix est fait, dans le prolongement du discours de Manuel VALLS devant le MEDEF, de satisfaire en priorité et sans discernement les grandes entreprises et leurs actionnaires. Cela se traduit notamment par le choix de mettre à contribution les collectivités locales pour réduire le déficit de l'État, avec une baisse de leurs dotations de 11 milliards d’€ sur 3 ans (2015-2017) qui fait suite à la baisse de 1,5 milliards en 2014.

Quelque soit le gouvernement, cela fait des années qu'on nous rebat les oreilles avec les mêmes discours de diminution des dépenses publiques, de diminution des cotisations sociales des entreprises, de libéralisation du droit du travail. Pour quels résultats ? Pour se serrer encore plus la ceinture dans les années à venir, qu'il s'agisse des ménages ou des collectivités locales !

Les élus de l'ADECR s'élèvent avec force contre ce nouveau prélèvement insoutenable pour nos collectivités et nos concitoyens. Ce prélèvement est en effet :
incohérent parce que les collectivités locales qui ont réalisé depuis 30 ans ce qu'on attendait d'elles (infrastructures, équipements, services aux habitants, etc.) se trouvent aujourd'hui violemment pénalisées ;
arbitraire parce que les dotations de l'État aux collectivités correspondent à des compensations d'impôts supprimés ou à des transferts de charges consécutifs à des transferts de compétences.
insupportable parce que les collectivités n'ont pas de ʺtrésor cachéʺ sur lequel on peut prélever sans dommage. Les maires refusent de se voir imposer la hausse de la fiscalité locale et de l'endettement, comme l'État les y encourage indirectement ;
risqué pour la cohésion sociale et l'emploi parce que les services publics locaux et les services rendus aux habitants vont être inévitablement affectés et parce que l'investissement public (37 milliards pour le seul bloc communal) va baisser fortement, conduisant à une perte de dizaines de milliers d’emplois au niveau national, tout particulièrement dans le BTP. »
Nous demandons par conséquent au gouvernement de cesser de toute urgence de mettre en œuvre une politique libérale directement dictée par le monde de la finance et de replacer l'Humain au centre de la société et de l'économie. Cela passe notamment par le maintien des dotations à nos collectivités locales afin de préserver les services publics locaux et l'emploi.

ADECR 04, le 31 octobre 2014

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