Pour un nouvel élan démocratique donnons la Parole au Peuple.
Signez et faites signer l'appel. Cliquer ci-dessous
Pour un référendum sur la réforme territoriale en cours
Pour un référendum sur la réforme territoriale en cours
En charge du secteur République, démocratie, institutions à la direction nationale du PCF, Pierre Dharréville dénonce une réforme marquée par une logique libérale-austéritaire.
La Marseillaise. La réforme territoriale est de plus en plus illisible pour le grand public. Quelle logique la sous-tend selon vous ?
La Marseillaise. Avez-vous une préférence parmi les découpages régionaux qui ont changé quatre fois en quatre mois ?
Pierre Dharréville. Ce que nous contestons, c’est la
logique générale de la réforme. On veut détourner le débat avec la
question du découpage. Quelles que soient les cartes proposées, elles
sont marquées par le gigantisme, l’incohérence territoriale et imposent
des périmètres définis en fonction des intérêts de la finance et des
forces économiques, pas de la population.
La Marseillaise. Dans une tribune au « Monde »,
20 Présidents de Région, exceptés Michel Vauzelle et le président de la
Région Nord-Pas-de-Calais, revendiquent la possibilité d’adapter la loi
de la République aux spécificités de leur territoire. Partagez-vous
cette conception de la décentralisation ?
Pierre Dharréville. Si l’adaptation de la loi vise à
détricoter le cadre législatif national pour permettre la concurrence
entre Régions, cette idée conduit dans le mur. Dans ce pays, il existe
la République. Elle est une et indivisible ce qui ne l’empêche pas
d’être décentralisée pour mieux répondre aux besoins de la population.
Il est essentiel de préserver notre République fondée sur des valeurs
qui ont un sens : liberté, égalité, fraternité, et qui sont aujourd’hui
sagement rangées sur une étagère. La République est une idée à
reconquérir. Elle apparaît malheureusement comme une coquille vide pour
un nombre croissant de citoyens qui ont le sentiment qu’on ne leur
demande pas leur avis ou qu’on n’en tient pas compte comme après le
référendum sur le Traité constitutionnel européen en 2005. La solution
pour sortir de la crise sociale, politique et démocratique que le pays
traverse est de faire vivre les valeurs de la République et la
souveraineté populaire. Nous voulons que notre peuple gouverne, pas
qu’il soit gouverné.
La Marseillaise. Les élections départementales se
préparent dans un contexte inédit. Pour les communistes les Départements
sont-ils des collectivités d’avenir ?
Pierre Dharréville. Oui. Les missions des
Départements sont notamment l’action sociale, la solidarité, l’égalité
entre les territoires. Si on s’attaque aux Départements c’est qu’on veut
s’attaquer à ces missions. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien
changer mais les Départements -comme les communes- sont utiles pour
répondre aux défis de la situation et aux besoins de la population. Nous
sommes inquiets de la manière dont se préparent les départementales de
mars. Le gouvernement annonce à terme la disparition pour partie des
Départements et pour finir de discréditer l’élection, il a renoncé à
l’envoi des professions de foi et bulletins de vote à chaque électeur.
Face à cela le PCF, avec le Front de gauche, a un rôle déterminant à
jouer. Nous voulons nous saisir de cette échéance pour en faire un
moment majeur d’expression des attentes sociales portées par un élan
démocratique en s’adressant aux femmes et aux hommes de nos départements
qui ne se résignent pas à l’austérité et sont disponibles pour
construire ensemble des projets populaires et progressistes.
La Marseillaise. Vous dites ne pas être pour le statu quo mais quelles propositions faites-vous ?
Pierre Dharréville. Nous proposons d’abord de rendre
la parole aux citoyens en faisant signer dans toute la France une
pétition exigeant un référendum sur ces bouleversements majeurs de notre
organisation territoriale qui sont d’ordre constitutionnel. Nous
voulons également des référendums locaux pour tout changement de
périmètre des collectivités où la création de nouvelles institutions. La
réforme territoriale actuelle poursuit la logique de la loi sur les
métropoles contenant celle d’Aix-Marseille-Provence. Elle prévoit des
pouvoirs présidentiels exorbitants et ne répond pas aux besoins des
habitants de ce territoire. Une majorité d’élus continue de se mobiliser
pour limiter la casse démocratique. Nous bataillons contre l’austérité,
responsable de la baisse des dotations de l’État. En bref, pour les
communistes, une bonne réforme territoriale doit se fonder sur quatre
points cardinaux : la démocratie, la proximité, les services publics et
la coopération. Une réforme territoriale progressiste, utile et
démocratique ne peut exister sans en tenir compte. Au-delà, nous
militons pour une VIe République qui étende le champ de la démocratie,
garantisse la souveraineté et l’intervention populaires.
Propos recueillis par Léo Purgette (La Marseillaise, le 29 octobre 2014)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour publier votre commentaire :
1/ Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie (blanc) ci-dessous
2/ Identifiez-vous dans la liste déroulante : Soit Noms/URL si vous souhaitez laisser votre nom soit Anonyme
3/ Cliquez sur Publier